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Journée des peuples autochtones : le combat continue pour la défense de leurs territoires, pour la vie et la garantie des droits

Journée des peuples autochtones : le combat continue pour la défense de leurs territoires, pour la vie et la garantie des droits

2023-04-25 21:33:54

Le dernier recensement du pays enregistre l’existence de 305 peuples autochtones au Brésil.

Par : CSP-Conlutas

Les peuples autochtones ont résisté et se sont battus pendant plus de 500 ans contre l’invasion de leurs territoires, l’ethnocide, la violence, l’oppression et l’exploitation. Ce 19 avril, Journée des peuples autochtones, la date devrait servir à rappeler et à renforcer cette lutte et cette résistance.

Selon les données préliminaires du recensement démographique de 2022, il y a environ 1,6 million d’autochtones dans tout le pays. Il y a 305 villes, chacune avec sa propre langue, organisation et culture.

Au cours des quatre dernières années, sous le gouvernement Bolsonaro, une véritable politique d’extermination a été farouchement appliquée pour garantir les intérêts et les profits de l’agro-industrie, des grands domaines, des sociétés minières, des sociétés forestières, des accapareurs de terres. [grilheiros] et les chercheurs d’or [garimpo].

La barbarie vécue par les Yanomami, touchés par la faim, la malnutrition et les morts, révélée au grand jour au début de cette année, donne une dimension aux attaques de l’extrême droite, répétant la même pratique adoptée pendant la dictature militaire.

Bolsonaro n’a fait aucune démarcation, il a démantelé et démantelé toutes les organisations et politiques de défense des peuples originels et encouragé un discours de haine et de préjugés.

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Cependant, les peuples autochtones ont été confrontés à la violence et au non-respect de leurs droits pendant plus de 500 ans, depuis l’invasion coloniale, devant toujours se battre pour défendre leur vie, leurs territoires et leurs droits.

Démarcation, maintenant !

Selon les données du Cimi (Conseil Missionnaire Indigène), Dans tous les gouvernements, de Fernando Henrique Cardosos (PSDB) à aujourd’hui, le nombre de démarcations n’a fait que diminuer, s’arrêtant complètement dans les gouvernements de Temer et Bolsonaro.

L’envahissement et le non-respect de ce droit ancestral sont à l’origine des diverses formes de violence subies par les peuples autochtones. Ainsi, la démarcation immédiate des territoires est aujourd’hui l’une des principales revendications.

« Sans territoires délimités, il n’y a aucune garantie de vie et d’autres droits », déclare l’autochtone Raquel Tremembé, membre du Secrétariat exécutif national du CSP-Conlutas.

Selon les données de la Funai (Fondation nationale des peuples indigènes), le Brésil compte environ 680 territoires régularisés et plus de 200 sont en attente d’analyse pour être délimités.

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« Dans certains cas, une seule signature suffit. Mais jusqu’à présent, tout s’est arrêté », rapporte Raquel Tremembé.

« Nous devons être vigilants, mobilisés et exiger tout ce qui est promis, pour qu’en fait, le gouvernement Lula arrête le discours et prenne des mesures concrètes. Nous en avons assez de voir tant d’indigènes perdre la vie, assez d’attaques, de violences, de vols et d’irrespect”, a-t-il déclaré.

Laps de temps, non !

Le combat pour que la soi-disant thèse du Cadre Temporaire, en procès devant le STF (Cour Suprême Fédérale), soit enterrée une fois pour toutes, est une autre demande urgente des peuples autochtones.

Selon cette thèse, les peuples originaires n’auraient droit aux terres qu’ils occupent que jusqu’à la date de promulgation de la Constitution de 1988, ce qui est absurde. En plus d’être inconstitutionnelle, la mesure ignore les transferts forcés et les expulsions subis par les peuples autochtones et ignore le fait que jusqu’en 1988, il était interdit aux peuples autochtones d’aller en justice pour défendre leurs droits.

Le procès se poursuit au STF et continue d’être la cible de pressions de la part des secteurs à grande échelle, minier et forestier et de tous ceux qui ont intérêt à envahir, voler et exploiter les terres indigènes du pays.

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En plus du cadre temporaire, il y a aussi plusieurs projets de loi au Congrès contre la démarcation des terres indigènes, pour l’exploitation des territoires, la légalisation de la déforestation et les invasions par des usurpateurs [acaparadores] de terrain, tels que PL 191/20, 490/07, PEC 215/00.

“Il n’y a pas de sauveur. Il doit y avoir un combat. Pour cette raison, nous devons intensifier les luttes et l’unité avec toute la classe ouvrière et ses partisans pour garantir nos territoires, défendre nos vies et nos droits », affirme Raquel.

La reconnaissance du droit des peuples originaires à leurs territoires est de garantir la vie, la santé, les droits et la préservation de l’environnement. Le CSP-Conlutas réaffirme sa politique de défense inconditionnelle des peuples autochtones, de leurs revendications et de leur culture.

Traduction : Natalia Estrada.



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