16 septembre 2023 21h00
Jorge Palma et le philosophe Eduardo Lourenço ont découvert à Paris, au début des années 1990, qu’ils avaient la même devise : « Par délicatesse, j’ai perdu la vie ». Le souvenir est apparu il y a quelques jours à Lisbonne, chez le musicien, lors d’une conversation avec un journaliste qui est son ami personnel depuis plus de 43 ans. C’est un Jorge Palma gratuit, comme toujours, et peut-être aussi époustouflant que jamais. Ce qui paraît ici « très français »
16 septembre 2023 21h00
J’ai rencontré Jorge Palma lorsqu’il chantait dans les rues et sur les terrasses de Paris. Cela fait plus de 40 ans et nous n’avons jamais perdu le contact. Il y a une semaine, chez lui à Lisbonne, nous avons passé un après-midi à discuter, comme seuls peuvent le faire les amis. On a parlé du passé bien sûr, des bons jours et des autres aussi. Nous avons revisité des lieux et des personnages – du Danemark à Guincho, de Herberto Helder à Ary dos Santos –, des mots et des moments, comme des notes et l’Histoire, qui l’ont ramené à la musique. Une conversation sur la route parcourue par l’un des plus grands musiciens portugais. Et oui, il y a encore un chemin.
Au début des années 1990, vous avez donné un concert solo à l’auditorium du Forum des Halles de la FNAC, au centre de Paris, où vous avez interprété une partie du long et difficile poème “Le Bateau Ivre”, d’Arthur Rimbaud, que vous aviez mis en musique. A ma connaissance, seuls vous et Léo Ferré l’avez mis en musique. Étaient présents plusieurs intellectuels : Eduardo Prado Coelho, Eduardo Lourenço, je pense qu’Eduardo Agualusa aussi…
…oui, Eduardo Lourenço…
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2023-09-16 23:00:45
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