Le président américain Joe Biden effectue mardi une visite historique auprès des ouvriers en grève de l’industrie automobile, un électorat auquel Donald Trump prévoit de s’adresser le lendemain en se déplaçant lui aussi dans la région berceau de cette industrie.
Le démocrate en campagne devient ainsi le premier président américain en exercice à se rendre à un piquet de grève, dans le Michigan, épicentre d’un mouvement de grève sans précédent qui touche trois géants du secteur: General Motors, Ford et Stellantis.
“L’importance est énorme, c’est un soutien crucial car il croit en notre combat, cela me rend très fier”, a déclaré l’un des grévistes. Pour lui, il n’y a aucun doute, le syndicat des ouvriers de l’automobile (UAW) doit apporter son soutien au président actuel.
En se rendant dès mardi sur place, Joe Biden vole la vedette à son rival républicain Donald Trump qui prévoit de s’y rendre mercredi pour courtiser les ouvriers, sur lesquels il compte notamment pour reconquérir la Maison Blanche.
Donald Trump, qui avait annoncé son déplacement avant celui de Joe Biden, a d’ailleurs accusé le président démocrate de le copier.
Mais selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, le déplacement du président américain n’est “absolument pas” influencé par celui du républicain.
Pour Joe Biden, l’enjeu est de prouver qu’il est le président des classes laborieuses et l’artisan du renouveau industriel des États-Unis. Cependant, sa position dans les sondages et ses capacités physiques sont remis en question à chaque déplacement.
Joe Biden a plusieurs fois déclaré publiquement que les constructeurs devaient faire bénéficier les employés de leurs “bénéfices records”.
Son soutien aux syndicats est une marque de fabrique de son mandat, et l’appui de l’UAW à sa candidature en 2020 l’a aidé à remporter le Michigan, un État qui avait voté pour Donald Trump en 2016.
Cependant, le gouvernement démocrate est l’un des moteurs du bouleversement historique que connaît l’industrie automobile, en faveur de véhicules plus écologiques.
Les espoirs de retour à la Maison Blanche pour Donald Trump reposent en grande partie sur les votes des ouvriers qu’il avait remportés en 2016 dans des États clés tels que le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin.
Côté démocrate, on remet cependant en question l’engagement pro-syndicat du milliardaire magnat de l’immobilier.
Mercredi, Donald Trump s’exprimera devant une usine de pièces détachées à Clinton Township, dans le Michigan, selon son équipe de campagne, à un peu plus de 60 km de l’endroit où Joe Biden s’est rendu la veille.
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