Cornemuses, sirènes et klaxons… La grande parade maritime prévue pour l’arrivée de la flamme olympique en France a débuté ce mercredi en fin de matinée, avec un millier de bateaux escortant le trois-mâts Belem en rade de Marseille.
Tout cela sous un soleil éclatant et une foule convergeant vers le Vieux-Port. À moins de trois mois du début des Jeux olympiques de Paris, l’image est aussi belle que fédératrice.
Et pourquoi pas Nice ou Toulon?
Ne l’aurait-elle pas été tout autant si le Belem s’était présenté dans la rade de Toulon ou dans la baie des Anges, au large de Nice et ses eaux azurs? Il est en effet aisé d’imaginer Florent Manaudou – le premier porteur de la flamme en France – progresser sur un lieu aussi symbolique que la promenade des Anglais, 8 ans après le drame du 14-Juillet. Sans oublier la capacité qu’a pu avoir Nice, ces dernières années, à se positionner sur bon nombre d’événements, entre autres Tour de France et Sommet de l’Ocean de l’ONU.
C’est finalement sur le Vieux-Port que le chaudron olympique va s’allumer, devant un milliard de téléspectateurs et 150.000 personnes sur place. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux, le symbole ardent du mouvement olympique n’aura pas été transporté par les airs. Mais par la mer, après une odyssée de 12 jours entre Olympie, en Grèce, et Marseille.
“Marseille cochait toutes les cases”
En février 2023, lors de l’annonce de la sélection de la ville de la cérémonie d’accueil, Tony Estanguet avait insisté sur les atouts de la cité phocéenne et ce choix d’organiser pareil événement dans une autre ville que la cité hôte. Une première de plus.
“Rapidement, on a vu que Marseille cochait toutes les cases, de par sa dimension populaire, sportive, historique et internationale, avec cette ouverture sur le bassin méditerranéen”expliquait le président du Cojo dans les colonnes de La Provence.
“Ici, on a l’habitude de dire “A jamais les premiers”! C’est exactement ce dont on rêvait, avec une célébration dans une ville populaire, chaleureuse, multiculturellequi a la passion du sport et qui sera au cœur des Jeux”poursuivait-il, pas à une répétition près.
A l’instar de Nice, Marseille accueillera des rencontres de football, mais surtout les compétitions de voile.
Un lien historique direct avec les marins grecs
Pour son maire, au-delà de la ferveur de sa population, en atteste l’imposant tifo des supporters de la bien nommée “Olympique de Marseille”, le choix s’est posé comme “une évidence”. Et Benoît Payan de mettre en avant l’aspect historique. “C’est la fondation de cette ville, avec ces marins venus de Grèceque l’on va raconter à travers l’arrivée de la flamme”.
Selon le mythe fondateur, la plus ancienne cité de France doit sa naissance à celle des marins grecs, venus de Phocée, en Ionie, vers 600 avant J.-C., qui ont érigé Massaliala future Marseille.
La crainte d’une candidature de Nice?
Sur France Interce mercredi matin, on rappelait toutefois que la cité phocéenne – au premier rang duquel ses élus – s’est aussi fait remarquer par sa vitesse de réaction, craignant notamment une candidature de Nice. “Mais Marseille a su se rendre incontournable”.
L’histoire retiendra donc que Paris 2024 a débuté à Marseille. Et pas Nice ou Toulon.
Les Varois pourront se consoler avec le passage de la flamme dès ce vendredi 10 mai. Les Azuréens, eux, pourront se féliciter de voir la flamme revenir de son “Relais des Océans” en accostant à Villefranche-sur-Mer le 18 juin, pour une longue procession entre littoral et montagne.
2024-05-08 15:04:00
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