La participation des jeunes aux élections est un enjeu majeur de la vie démocratique en France. Malgré une forte mobilisation lors des dernières élections présidentielles, le taux d’abstention chez les jeunes reste élevé. Or, l’inscription sur les listes électorales est le premier pas indispensable pour exercer son droit de vote. Fort heureusement, de plus en plus de jeunes s’inscrivent chaque année sur les listes électorales, signe d’une prise de conscience de l’importance de la participation citoyenne. Dans cet article, nous allons nous intéresser à cette forte affluence des jeunes sur les listes électorales, en analysant les raisons de ce phénomène et les perspectives qu’il offre pour l’avenir de notre démocratie.
Samedi matin à Kolda (sud du Sénégal), il est 11h30 et il fait 22 degrés à l’ombre. Des jeunes se sont rassemblés en petits groupes dans l’enceinte de la préfecture pour s’inscrire sur les listes électorales à l’occasion de la révision exceptionnelle qui a débuté deux jours plus tôt. En formant des files d’attente disciplinées, ces citoyens, pour la plupart des jeunes, se succèdent devant les membres du seul centre d’inscription installé dans la préfecture de Kolda.
“Mes amis et moi avons choisi de venir samedi pour nous inscrire. Nous voulons obtenir notre carte d’électeur et nous sommes arrivés très tôt pour éviter de perdre beaucoup de temps. Nous sommes au mois de Ramadan et la plupart d’entre nous doivent s’occuper des tâches ménagères pour aider nos mamans”, explique Khady, une élève de terminale.
Ibou, un jeune mécanicien, est également là pour s’inscrire : “C’est la première fois que je vais voter, si Dieu le veut, et pour cela, j’ai besoin de ma carte d’électeur. C’est pourquoi je suis venu dès que j’ai entendu que la révision avait commencé à la préfecture. Pour le moment, tout se passe bien, on respecte les rangs.”
Plus loin, un autre groupe attend son tour sous un arbre pour profiter de l’ombre et éviter la chaleur qui sévit en ce temps de Ramadan. “Nous sommes arrivés et avons trouvé les autres. Comme il n’y a pas d’ombre devant le bureau du centre, nous avons préféré nous mettre ici sous l’arbre et attendre que les autres finissent, car chacun de nous connaît l’ordre d’arrivée et s’y conforme”, explique Ousmane, élève de terminale.
Du côté des partis politiques, le secrétaire général de la fédération départementale du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), Diogou Dème, souligne : “Nous avons mis en place des groupes de jeunes dans les quartiers pour sensibiliser et inciter ces derniers à s’inscrire massivement sur la liste. Nous avons également installé une commission à la mairie pour orienter et aider les primo-votants à obtenir l’extrait de naissance.” Il déplore toutefois la durée limitée de la période de révision qui ne dure qu’un mois.
Le préfet du département de Kolda, Diadia Dia, assure pour sa part que toutes les dispositions ont été prises pour assurer une bonne organisation de l’opération de révision exceptionnelle des listes électorales dans le département.
