“Si je n’avais pas connu ma femme, je serais peut-être retourné dans mon passé”, a-t-il déclaré. “(J’ai pu) passer à autre chose et devenir une meilleure personne avec le soutien de ma femme et de mes trois enfants.”
Cela dit, en tant que désisteur, il dit aux détenus de changer pour eux-mêmes, pas pour les autres. “Si vous dites que vous voulez changer pour quelqu’un, que se passe-t-il si cette personne décède ou passe à autre chose ?” raisonna-t-il.
PLUS PEUR DE SORTIR
Depuis 2016, Idid est bénévole auprès du groupe de services communautaires RSG Organization – RSG signifie Reforming Support Group – qui a été fondé par un autre ancien délinquant, Ramli Abdullah.
Si l’horaire de travail le permet, Idid visite les prisons environ une fois par semaine et partage son passé ainsi que la “belle vie” que les détenus manquent derrière les barreaux.
Il était pompier et sergent de la Force de défense civile de Singapour (SCDF) lorsque la drogue a causé sa chute. Il avait été initié au cannabis à l’âge de 12 ans, puis s’était mis à l’héroïne alors qu’il suivait une formation au SCDF.
À la caserne de pompiers de l’île de Jurong, le commandant de sa compagnie l’a vu “devenir de plus en plus mince” et l’a envoyé pour un test d’urine surprise. Ce fut la fin de sa carrière en uniforme.
Il avait envie de revenir mais savait qu’il devait passer à autre chose. Il a trouvé un emploi dans un restaurant Boat Quay et s’est découvert une passion pour l’industrie de l’alimentation et des boissons.
Il a ensuite assumé un rôle de service client à l’aéroport de Changi, car cela payait bien. Mais un ami l’a initié à la méthamphétamine en cristaux, disant que cela l’aiderait à passer à travers le travail posté.
Cela l’a renvoyé au centre de désintoxication.
Il tomberait à nouveau dans la drogue – au cours de son dernier mois dans une maison de transition. Sachant qu’il échouerait aux tests d’urine surprise, il s’est enfui mais a été attrapé quatre mois plus tard, ce qui a conduit à son troisième séjour en prison.
Aujourd’hui, c’est un gérant de restaurant qui a renoncé à la drogue, aux cigarettes et à l’alcool, ce qui lui a valu la liberté de voyager et de ne pas se soucier des tests d’urine aléatoires, dit-il aux détenus.
“Quand je prenais de la drogue, j’avais peur de sortir”, a-t-il déclaré. « (Mais) maintenant, je peux m’amuser et aller à l’étranger librement, en toute confiance. (Si le Bureau central des stupéfiants) me demande (un échantillon d’urine) à un poste de contrôle, pas de problème.
