Le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a rejeté l’idée d’un cessez-le-feu dans la guerre dans la bande de Gaza, le qualifiant de “reddition face au Hamas”. Lors d’une conférence de presse à Tel-Aviv, Nétanyahou a déclaré que “les appels à un cessez-le-feu sont des appels à Israël à se rendre face au Hamas. Cela ne se produira pas”. Il a également appelé la communauté internationale à exiger la libération immédiate et sans condition des otages retenus à Gaza.
Les opérations militaires israéliennes, à la fois terrestres et aériennes, continuent de s’intensifier pour “détruire” le Hamas et libérer les otages retenus depuis le 7 octobre. Plus de 230 personnes sont toujours retenues et l’armée israélienne a annoncé avoir libéré une soldate dans la nuit de dimanche à lundi.
Cette guerre a déjà fait des milliers de morts, principalement des civils, et met en danger les 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, qui sont soumis à un “siège complet” depuis le 9 octobre et privés d’eau, de nourriture et d’électricité.
L’armée israélienne a déclaré avoir frappé 600 cibles au cours des dernières 24 heures, y compris des dépôts d’armes, des positions de lancement de missiles antichar et des caches du Hamas. Elle a également affirmé avoir tué “des dizaines de terroristes” qui s’étaient retranchés dans des bâtiments et des tunnels. Le Hamas a déclaré qu’il y avait eu de “fermes combats” dans le nord de la bande de Gaza, mais aucun bilan précis n’a été établi en raison de l’absence de journalistes dans cette région.
Les témoins ont signalé avoir vu “des dizaines” de chars israéliens près de la ville de Gaza, une première depuis le début de la guerre. Le Hamas a tenté de minimiser cette incursion, affirmant avoir riposté en tirant des obus antichars sur deux blindés israéliens.
Le Hamas affirme que 8 306 personnes, principalement des civils, ont été tuées dans les bombardements israéliens depuis le début du conflit. En Israël, plus de 1 400 personnes sont mortes depuis le 7 octobre, principalement des civils tués lors de l’attaque du Hamas qui a été la plus meurtrière depuis 1948.
La situation humanitaire dans la bande de Gaza est qualifiée de “désastreuse” par l’ONU, qui demande que l’aide humanitaire puisse être acheminée rapidement dans la région. Des milliers de bâtiments ont été détruits et plus de la moitié de la population a dû fuir pour échapper aux bombardements. Le procureur de la Cour pénale internationale a déclaré qu’empêcher l’acheminement de l’aide pouvait constituer un crime et a exhorté Israël à garantir la fourniture de nourriture et de médicaments aux civils.
Le conflit a également intensifié les tensions en Cisjordanie occupée, où près de 120 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre par des tirs, notamment de soldats israéliens et de colons. L’Allemagne a appelé Israël à protéger les Palestiniens des extrémistes. Les tensions restent vives à la frontière israélo-libanaise, où le Hezbollah a signalé la mort d’un autre de ses combattants. Le premier ministre libanais a exprimé sa crainte d’une escalade régionale.
