Israël devant les tribunaux internationaux | Avis

Après la première audience, tenue en janvier, bien que le tribunal ait imposé des mesures de précaution pour empêcher que le génocide ne soit commis, il n’a pas examiné le fond du procès. Il n’existe aucune donnée permettant de corroborer le respect des ordonnances du tribunal, auquel le gouvernement Netanyahu doit faire rapport fin février. La deuxième audience, actuellement en cours, avec l’intervention orale de 51 pays, répond à la demande d’avis sur les conséquences juridiques de la violation du droit du peuple palestinien à l’autodétermination, de l’occupation et de l’annexion de territoires et de la modification de la composition démographique et le statut de Jérusalem.

Israël a assisté à la première audience publique, motivé et indigné par l’accusation de génocide, mais n’a pas daigné se présenter à la seconde. Les États-Unis ont souhaité y assister, quelques heures après avoir opposé leur veto à la résolution du Conseil de sécurité exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Cette fois aussi pour s’opposer à une fin immédiate de l’occupation si la sécurité d’Israël n’est pas garantie en même temps. Il ne s’agissait pas d’une défense fermée de la position d’Israël, car elle montrait son rejet de l’occupation permanente de territoires par la force et défendait une négociation qui aboutirait à deux États.

La Palestine est devenue la pierre de touche du système des Nations Unies et du droit international. Il n’y a aucun moyen de justifier ce double standard de plus en plus visible et flagrant sans avoir honte. Il y a un abîme qui se creuse avec la guerre et le boycott répété du respect des résolutions internationales sur la Palestine par Israël et les États-Unis, deux pays considérés par beaucoup comme exemplaires. Seuls les régimes les plus tyranniques peuvent se réjouir d’une telle impuissance.

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