Environ 300 drones et missiles ont été utilisés pour attaquer Israël durant la nuit du samedi (13.04) au dimanche. L’Iran avait promis de “punir” Israël en réponse à une frappe qui a détruit le consulat iranien à Damas, en Syrie, et causé la mort de hauts gradés de l’armée iranienne au début du mois d’avril.
Cependant, malgré ces menaces, l’Iran a déclaré officiellement que “l’affaire est close”. Suite à cette première attaque directe contre Israël, l’Iran a rapidement opté pour la désescalade, mettant en garde Israël contre tout comportement imprudent susceptible de provoquer une réaction plus forte.
Selon Andreas Reinicke, directeur de l’Institut allemand d’études orientales, l’Iran ne souhaite pas entrer en conflit militaire avec Israël et ses alliés, en particulier les États-Unis. Il souligne que l’Iran est confronté à des problèmes internes tels que les protestations des femmes, des attaques terroristes et des tensions avec le Pakistan voisin. De plus, la succession du guide suprême Ali Khamenei divise le pays, rendant peu probable un conflit armé.
L’expert précise que l’Iran a prévenu Israël de ses attaques, permettant ainsi à tous les acteurs de se préparer. L’armée israélienne affirme avoir intercepté la plupart des drones et missiles iraniens, avec le soutien des États-Unis, limitant ainsi les dégâts.
Malgré cette escalade des tensions, des appels à la retenue sont lancés de toutes parts. Les États-Unis affirment ne pas vouloir une guerre étendue avec l’Iran, tandis que l’Allemagne a condamné l’agression et demandé à Israël de contribuer à la désescalade au Moyen-Orient.
Dans ce contexte, chaque partie semble sauver la face après cette série d’événements, laissant entrevoir une possible normalisation des relations.
