Depuis quelques mois, la tendance du marché à Paris et en Île-de-France est plutôt à la contraction. Mais l’investissement locatif à plus long terme dans certaines villes de banlieue est néanmoins une solution intéressante, selon le directeur scientifique de Meilleurs Agents. Pour Thomas Lefebvre, cité par Les Échosil faut bien sûr tenir compte des prix au mètre carré et du loyer qui peut être exigé, mais aussi du dynamisme général d’un secteur. La vacance est en effet un des principaux ennemis de l’investissement locatif. De plus, il faut s’assurer que la clientèle potentielle aura les moyens de payer les loyers.
Un investissement locatif dopé par une nouvelle clientèle
« L’Île-France est de très loin la région la plus génératrice d’emplois », rappelle-t-il. Elle pourrait par ailleurs attirer une clientèle de classe moyenne qui n’a pas les moyens de se loger à Paris, et qui, malgré des revenus réguliers, risque d’être exclue du marché de l’achat par la hausse des taux. Par ailleurs, la banlieue parisienne offre de bonnes chances de plus-value significative à la revente pour qui saura investir au bon endroit. Car il est déjà trop tard pour acheter dans certaines villes ou l’effet Grand Paris a déjà eu lieu. Certaines subissent même un contrecoup sur les prix après l’engouement autour des JO de 2024 et de l’effet Covid. Le prolongement de la ligne 14 ou la création de la ligne 18 devrait en revanche profiter à Sarclay ou à Villejuif au sud. Dans la première, « les ingénieurs et les chercheurs vont alimenter la demande locative, sans parler de celle ponctuelle, pour une location de passage », affirme Thomas Lefebvre. La seconde va se retrouver à 30 minutes de la Défense.
La décote des passoires thermiques peut aussi être un atout pour ceux qui sont prêts à engager des travaux. Au regard de la rentabilité, des risques de vacances et de l’évolution des prix, les villes les plus prometteuses pour l’investissement locatif dans un T2 seraient Villeneuve-Saint-Georges, Aubervilliers, Ivry-sur-Seine, Pantin et Clichy. Certaines ont encore une mauvaise réputation avec la présence de quartiers sensibles. « Mais c’était aussi le cas d’autres villes comme Montreuil, Saint-Ouen ou Pantin dans les années 1980 », tempère Thomas Lefebvre. Si tous les quartiers n’ont pas évolué à la même vitesse, certains sont devenus très prisés.
