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Investir dans la filière batterie : Débat sur les investissements du gouvernement

Investir dans la filière batterie : Débat sur les investissements du gouvernement

Avertissement: ce texte risque de heurter certaines personnes. Vous avez peut-être fait des déclarations au souper de Noël qui vont vous mettre mal à l’aise.

Dans les grandes nouvelles économiques de 2023, on retient les milliards investis par Québec et Ottawa dans la filière des batteries. Nos deux niveaux de gouvernement ont misé beaucoup pour attirer des entreprises majeures qui fabriqueront des composants des voitures électriques de demain.

La plus grande et la plus spectaculaire (au Québec) est l’usine de Northvolt qui se construira sur la Rive-Sud de Montréal. Depuis l’annonce, le nom Northvolt revient souvent dans la discussion, généralement entouré de controverse.

Les sommes investies sont colossales.

Ces investissements comportent un risque, c’est indéniable. Comme tout investissement.

Il s’agit de notre argent à tous que notre gouvernement investit en notre nom.

Un débat sain

Il y a donc un débat et c’est normal. Vous n’êtes pas obligé d’être d’accord avec ces décisions gouvernementales. Nous vivons dans un pays libre et chacun a droit à son opinion… mais pas le droit de faire des affirmations contraires à toute logique. Dans le cas des investissements dans la politique industrielle, on entend des choses qui écorchent les oreilles.

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Je m’explique.

Vous avez le droit de vous opposer à ces aides gouvernementales par philosophie économique. Vous êtes contre les aides étatiques aux entreprises, point. C’est le cas d’Éric Duhaime. Une position cohérente et assumée.

Mais vous devez comprendre les conséquences. Dans un secteur qui vit une frénésie comme l’auto électrique, les usines majeures s’établiront ailleurs. Aux États-Unis, en Ontario, dans des juridictions qui accordent des aides gouvernementales. On peut plaider qu’une économie en santé avec des impôts bas gérée par un gouvernement de droite réussira alors à attirer des entreprises d’autres secteurs. Mais il faut assumer ce qu’on perd.

On peut aussi être contre ces investissements parce qu’on ne croit pas à la filière des batteries. Si vous avez étudié l’avenir énergétique des véhicules et conclu que la voiture électrique avec batterie n’ira pas loin, alors vous avez raison de déclarer qu’on ne devrait pas y investir nos économies.

Vous pouvez être contre parce que vous considérez que le risque est trop grand par rapport au rendement. Ou parce que vous croyez qu’à terme l’automobile électrique sera aussi polluante et qu’il faudrait abandonner l’automobile tout court.

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N’importe quoi

Mais, s’il vous plaît, vous ne pouvez pas vous opposer à la filière des batteries en prétendant qu’il faudrait plutôt mettre cet argent dans l’éducation, la santé, les salaires des employés ou toute autre dépense courante. Confondre un investissement visant à obtenir des rendements futurs avec une dépense courante, c’est gênant. Pourtant, on l’entend régulièrement.

Comme si pour un ménage, vous confondiez les sommes investies dans le REER avec le loyer et l’épicerie.

Nous investissons dans la filière des batteries pour générer plus d’argent, pour générer les milliards qui paieront la santé et l’éducation entre 2030 et 2060.

On peut y croire ou non. Être d’accord ou non. Mais nous devons réfléchir lorsque nous confondons investissement et dépense courante.

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