L’Allemagne ne soutiendra pas le projet de la Commission européenne d’interdire la vente de voitures à moteur à combustion interne. C’est ce qu’a annoncé le ministre des Finances Christian Lindner aux membres de l’association BDI, qui regroupe plus de 100 000 entreprises. Lindner a qualifié la décision de mauvaise et a déclaré que le pays ne donnerait pas son consentement en raison de la grave menace qu’il représentait pour l’industrie.
Plus tard sur les réseaux sociaux, Linder a proposé un compromis – faire passer les voitures à moteur à combustion interne des carburants fossiles aux carburants synthétiques, ce qui réduirait les émissions nocives sans changer l’ensemble de l’industrie. Une proposition similaire a été faite plus tôt cette année par le ministre allemand des Transports, Volker Wissing, qui a déclaré que l’industrie automobile ne pouvait pas compter uniquement sur l’électricité et l’hydrogène.
“Le carburant synthétique est une option écologique pour le moteur à combustion interne, qui est utilisé depuis longtemps. Et nous devons le garder au nom des emplois », a déclaré Linder.
Le plan de la Commission européenne a été critiqué non seulement en Allemagne. Les membres des gouvernements d’autres grandes économies de l’UE, la France et l’Italie, s’y opposent également, citant des dommages économiques sans précédent que pourrait entraîner une interdiction totale de la vente de voitures à moteur à combustion interne. Les analystes disent qu’environ un dixième des 830 000 emplois dans l’industrie rien qu’en Allemagne pourraient être menacés.
La décision finale sur le plan doit être prise dans les prochains mois après avoir reçu les réponses des États membres de l’UE.
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