Les autoroutes gigantesques de Dubaï étaient toujours inondées mercredi, les écoles fermées et le trafic aérien perturbé au lendemain de pluies exceptionnelles dans la plus célèbre des sept cités-États de la fédération des Émirats arabes unis, malgré le retour du soleil.
De longues files se sont formées sur certaines autoroutes à six voies qui ont été submergées mardi, les Émirats ayant enregistré 254 millimètres de pluie en une journée, l’équivalent de près de deux ans de précipitations dans ce pays désertique.
Au moins une personne a trouvé la mort, un homme de 70 ans dont la voiture a dérapé dans l’émirat de Ras el-Khaïmah, a annoncé la police.
Les voyageurs ont été priés de ne pas se rendre à l’aéroport de Dubaï, le plus fréquenté au monde en termes de trafic international, “sauf en cas de nécessité absolue”.
Chaos
“Les vols continuent d’être retardés et détournés (…) Nous travaillons d’arrache-pied pour rétablir les opérations le plus rapidement possible dans des conditions très difficiles”, a déclaré un porte-parole de Dubai Airports.
La compagnie aérienne Emirates, fierté de Dubaï, a suspendu les enregistrements mercredi en raison des difficultés d’accès à l’aéroport pour le personnel et les passagers, les routes étant bloquées et certains services de métro suspendus.
De longues files d’attente se sont formées devant les stations de taxis de l’aéroport, tandis que de nombreux passagers attendaient à l’intérieur des nouvelles de leur vol. Mardi, de nombreux vols ont été retardés, annulés ou détournés.
Les écoles sont également restées fermées pour le deuxième jour consécutif.
La tempête a touché les Émirats arabes unis et Bahreïn dans la nuit de lundi à mardi, après avoir frappé Oman, un autre pays du Golfe, où 19 personnes, dont plusieurs enfants, ont perdu la vie.
Les précipitations enregistrées aux Émirats arabes unis sont les plus importantes jamais enregistrées dans le pays depuis le début des relevés en 1949, selon les autorités.
Pas d’ensemencement de nuages
Pour Friederike Otto, maître de conférences en sciences du climat au Grantham Institute de l’Imperial College de Londres, “les pluies meurtrières et destructrices à Oman et à Dubaï” ont probablement été accentuées par le “changement climatique dû à l’activité humaine”.
“Les terrains désertiques ont besoin de plus de temps que d’autres pour que l’eau s’y infiltre. La quantité de pluie tombée était trop importante pour être absorbée”, a affirmé Maryam Al Shehhi du Centre national de météorologie, en précisant que le pays n’avait pas eu recours à l’ensemencement des nuages.
Cette technologie, souvent utilisée dans le pays pour provoquer des pluies artificielles, n’a pas été activée car la tempête était déjà puissante, a-t-elle expliqué.
Les écoles resteront également fermées jusqu’à la semaine prochaine à Bahreïn, qui a enregistré mardi des précipitations record de 96,88 mm en une journée, surpassant ainsi les 67,9 mm enregistrés en 1995.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
