Voici une proposition de réécriture :
Le quatrième jour consécutif, Bukandé retourne dans les décombres où il a perdu sa femme et son plus jeune enfant lors des inondations. “Ils sont encore en train de chercher les corps et je suis en train de passer parce qu’ils n’ont pas encore retrouvé les deux corps”, explique-t-il avec désarroi. Avec huit enfants en charge, le père de famille se sent démunis : “J’ai envoyé les enfants chez mes parents, parce que je doute beaucoup de l’endroit où nous sommes”. Les conditions météorologiques défavorables compliquent les recherches pour les secouristes qui manquent de moyens, annonce le président provincial de la Croix-Rouge du Sud-Kivu, Désiré Yuma Machumu. Mais malgré les difficultés, les recherches continuent pour retrouver les corps des disparus. Le bilan actuel est de 438 morts, mais malheureusement il risque encore de s’alourdir.
Dans l’est de la République démocratique du Congo, les villages sinistrés restent isolés une semaine après la catastrophe. Des routes ont été coupées et des ponts détruits. Nyamukubi n’est plus accessible qu’en bateau ou à pied, seuls moyens pour que l’assistance arrive à destination. Les habitants se sentent abandonnés et découragés. Yseult, une des sinistrées, récupère quelques planchettes dans les maisons détruites pour se protéger de la pluie : “Même mon mari, je ne sais pas là où est-ce qu’il est. Je n’ai pas beaucoup à dire parce que je suis en deuil”. Jacques est en colère en s’arrêtant face aux débris des maisons détruites : “Même pour les médicaments, pour les soins, même le deuil, il n’y a rien. Comment est-ce qu’on peut humilier les gens ? Donc c’est comme si nous étions des animaux”. Les villageois grognent face au manque de considération du gouvernement et de leur isolement du reste du pays, sept jours après les inondations. Des distributions de vivres et du matériel ont lieu pour les sinistrés mais l’aide financière gouvernementale n’a pas encore été distribuée.
