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Indochine, un spectacle électrisant et mémorable à Paléo

Indochine, un spectacle électrisant et mémorable à Paléo

Indochine, l’aventure jusqu’à l’épuisement

C’étaient les derniers feux de l’open air nyonnais avec Nicola Sirkis et son groupe rock écartelé entre nostalgie new wave et modernité technologique. Après six jours de festival, le public rentre vanné.

Publié aujourd’hui à 04h29

Paléo, dimanche 23 juillet 2023. Indochine sur la Grande Scène du festival nyonnais, ici son chanteur et leader, Nicola Sirkis, seul membre d’origine encore présent.

BASTIEN CUISINE

Paléo, 46e édition, a tiré ses derniers feux, au propre comme au figuré. Avec le concert du groupe français Indochine, annoncé comme le moment rassembleur du festival. Avec une pyrotechnie colorée lancée quelques minutes avant depuis les hauts du festival, à l’extérieur du site. Année après année, la tradition des feux d’artifice est reconduite, accompagnée d’une bande-son diffusée depuis la Grande Scène. On passe les hits des artistes venus durant la semaine, Rosalía, Aya Nakamura, Franz Ferdinand. Enfin, “L’aventurier” d’Indochine. Le concert du groupe français peut commencer…

Indochine aussi cultive la tradition. Ce soir-là comme en tout temps, voici la bande qui turbine avec entrain, dans un tour de chant généreusement doté en effets technologiques, écrans extra-larges, images flamboyantes. Et les saluts, les mains tendues aux premiers rangs. Et le praticable en forme de fer à cheval – dispositif inédit à Paléo – pour faire se balader les musiciens au cœur du public, et le public au milieu. Quelque 900 spectateurs pouvaient pénétrer à l’intérieur du demi-cercle installé devant l’estrade principale. Pas de surtaxe pour y accéder, pas de ticket spécial, non. On entre par la droite, on sort par la gauche. Et si tant est que l’espace se vide un peu, d’autres festivaliers peuvent entrer. De l’intérieur de l’hémicycle, la vue est imprenable. Indochine, c’est clair, fait à chaque apparition un sans-faute en matière de communication, de show, de prestation.

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Paléo, dimanche 23 juillet 2023. Vue générale sur la Grande Scène durant le concert d’Indochine. Au centre, on aperçoit le praticable en forme de fer à cheval qui permet aux musiciens de se rapprocher du public.

BASTIEN CUISINE

Le répertoire à présent. Voilà de puissants accords de rock introduits par des orgues vibrantes, conclus invariablement par des refrains enlevés, auxquels le commun des mortels ne comprend pas grand-chose. À l’exception des fans, bien sûr, qui connaissent chaque vers sur le bout des doigts. C’est un défaut récurrent, quand on aborde l’esthétique du groupe né dans les années 1980: on a là tout le bagage musical nécessaire, qu’il s’inspire des temps révolus du new wave triomphant – il y a de cela quarante ans – ou cherche à se renouveler bon an, mal an – toutes les décennies qui ont suivi. Nicola Sirkis, seul membre de l’équipe d’origine encore présent, reste assez incompréhensible quand il chante. Et c’est dommage. Qu’on apprécie ou pas l’écriture parfois absconse dont fait preuve le désormais sexagénaire, il eut été agréable d’en saisir même quelques bribes. Nicola Sirkis, paraît-il, y tient beaucoup.

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“Je me suis ouvert le doigt. J’ai saigné pour toi, la Suisse !” Cette fois, ce n’est pas une chanson, mais un malheureux concours de circonstances, la main qui dérape sur la guitare. Mais Nicola ne saurait s’arrêter pour si peu. “Toi, viens par ici. Je dis toi, regarde-moi.” Il s’agit bien de “Paradize”, titre édité en 2002. Déjà une heure de concert. On reconnaît “Les Tzars” ensuite, publiée pour la première fois en 1987. Paléo, dimanche 23 juillet 2023, zoom sur le groupe Indochine en pleine exécution musicale.

BASTIEN CUISINE

Dans l’assommoir à décibels, enfin, l’auditoire se réveille, juste à point pour recueillir ce que l’immense majorité des 40 000 personnes présentes ce soir-là attendait: la poignée de tubes sempiternels commis jadis par la formation parisienne. “Trois nuits par semaine”, parmi les premiers succès. “J’ai demandé à la lune”, pour la renaissance du groupe au début des années 2000. Et pour conclure, vous devinez quoi ? “L’aventurier”, comment faire autrement.

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“Bob Morane contre tout chacal, l’aventurier contre tout guerrier…” Une heure du matin, déjà. Sur le quai du retour, parmi la foule repue par les six jours de festival, la mélodie persiste, sifflotée avec entrain par les festivaliers en attente du dernier train. Pour fredonner, pour chantonner, pour tuer le temps en somme, cette musique-là ne souffre aucune concurrence.
#Dimanche #Paléo #Indochine #laventure #jusquà #lépuisement
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