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Index – Culture – C’est ainsi que les femmes n’ont pas été humiliées en Europe au cours de ce millénaire

Index – Culture – C’est ainsi que les femmes n’ont pas été humiliées en Europe au cours de ce millénaire

Des cheveux blonds avec une frange, des lunettes à monture noire distinctives, une bouche fortement rouge à lèvres et, aux bons moments, une présence d’esprit que peu de gens ont. À cela s’ajoutent la persévérance, la responsabilité envers les autres, une forte sensibilité sociale, la foi dans les bonnes causes. Ce sont les principales caractéristiques externes et internes de la dirigeante syndicale Maureen Kearney, interprétée par Isabelle Huppert La cible dans le film réalisé par Jean-Paul Salomé.

Lors du tournage de l’œuvre, Huppert s’est efforcé non seulement de capturer les éléments les plus importants de la personnalité du dirigeant syndical et de pouvoir le représenter de manière authentique à l’écran, mais aussi de lui ressembler presque jusqu’au point de parler.

Une histoire vraie et déchirante

Ce film pas peu choquant était basé sur une histoire vraie. La documentation des accords top secrets d’une centrale nucléaire multinationale française est reçue par un dirigeant syndical qui se tourne vers le public, mais alors commencent une humiliation et un harcèlement inimaginables à son encontre. Ils la menacent avec des méthodes mafieuses, la violent avec des criminels, et quand elle se présente à la police, elle est mise au banc des accusés en disant qu’elle a tout inventé, qu’elle a organisé son propre viol, on lui dit qu’elle est présentée comme une victime. sur la place publique, alors qu’elle est la criminelle la plus dangereuse de la société française. Cette fragile dirigeante syndicale blonde !

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Concrètement, le spectateur entre dans un état de choc en regardant le film.

Ce à quoi nous assistons est un thriller politique (ce genre de film n’est pas celui du diable en Europe occidentale), et probablement une partie importante de celui-ci était telle que nous la voyons sur l’écran de cinéma, mais il est même concevable que tous les éléments soient vrais. à ce cinéma. C’est presque par hasard que cinquante mille emplois français sont menacés – ce qui semble n’intéresser personne sauf le leader syndical – et c’est aussi par hasard qu’en arrière-plan se trouvent les dirigeants du gouvernement français et de l’industrie – dans le film D’ailleurs, ce sont tous des hommes – qu’ils regardent avec indifférence tenter de briser une femme avec les tortures les plus inhumaines, dont le seul crime est d’oser exprimer une opinion dissidente.

Juste pour plus de clarté. Il ne s’agit pas d’un film d’investigation journalistique, mais d’une aide syndicale sollicitée par les milieux proches de l’industrie nucléaire. À savoir, pour que la centrale nucléaire, qui est l’un des biens nationaux les plus importants, ne soit pas cédée à des puissances étrangères (en particulier aux Chinois), car cela signifie une réduction de la souveraineté nationale et va à l’encontre des intérêts de l’un des pays les plus importants. grandes puissances européennes. C’est un fait. D’un autre côté, le spectateur doit se rendre à l’évidence : alors que les Français se plaisent aux couleurs des avant-gardes du syndicalisme et de la démocratie, ils non seulement trahissent leurs valeurs nationales les plus importantes, mais traitent également ceux qui je n’aime pas ça avec les méthodes mafieuses.

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Le public français, qui croit en la démocratie, a été ébranlé par tout ce qui a été révélé

Nous voilà. L’ensemble du public français a été bouleversé par cette histoire où le bien ne gagne pas. Il ne s’agit pas d’une success story hollywoodienne, il s’agit simplement d’une dirigeante syndicale qui sauve sa dignité. Et le spectateur se retrouve dans l’état de choc déjà mentionné car il voit que le personnage principal doit subir toutes les humiliations imaginables.

Cette affaire a fait reculer de cent ans la France, considérée comme l’avant-garde de l’émancipation, c’est-à-dire de l’égalité des femmes.

Une accusation si surréaliste qu’une femme orchestre son propre viol devrait être balayée en un rien de temps par un organe judiciaire indépendant. Mais ce n’est pas ce que nous voyons ici. De plus, même la police ouvre une enquête sérieuse, qui se concrétise en pratique même en reconstituant la pénétration sexuelle de la femme avec l’objet étranger, et à ce stade du film, les spectateurs bon enfant pensent que les Français sont revenus au Moyen-Orient. Âge. Il est impensable qu’une telle chose se produise dans une société démocratique.

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Nous recommandons donc le film à ceux qui ont les nerfs solides, et surtout à ceux qui sont curieux de connaître la réalité qui se cache derrière les paroles vides de sens à la mode en Europe.

10/10