Nouvelles de l’ONS•aujourd’hui, 01:33
La National Women’s Soccer League, la plus haute ligue professionnelle de football féminin aux États-Unis, a régulièrement commis des inconduites sexuelles et des abus émotionnels. C’est dans un rapport de chercheurs indépendants sur les abus dans le sport.
“Les abus dans la NWSL sont enracinés dans une culture sous-jacente du football féminin, à commencer par les équipes de jeunes où l’entraînement verbalement agressif s’est normalisé et où les frontières entre les entraîneurs et les joueurs s’estompent”, indique le rapport. Les chercheurs ont parlé à plus de 200 personnes.
Paul Riley
L’Association américaine de football a ordonné l’enquête après que les anciens joueurs Sinead Farrelly et Mana Shim ont fait l’année dernière des allégations d’intimidation et de coercition sexuelle contre l’ancien entraîneur. Paul Riley. Farrelly et Shim ont travaillé avec Riley pendant leur séjour avec les Portland Thorns. S’adressant à The Athletic, ils ont longuement parlé du harcèlement sexuel qui a commencé en 2011 et a duré plus d’une décennie.
Riley a nié les allégations et affirmé n’avoir jamais eu de relations sexuelles avec des joueurs, mais a été renvoyé de son club North Carolina Courage. L’histoire a bouleversé la ligue féminine américaine et la ligue a été temporairement fermée. La présidente fédérale Lisa Baird a démissionné.
Le rapport conclut que Riley a abusé de sa position en forçant certains joueurs à une relation sexuelle.
Pas une question de coaching “dur”
Le cas d’abus de Riley n’était pas isolé : cinq entraîneurs en chef sur dix la saison dernière ont été licenciés ou ont démissionné après des allégations d’inconduite. “Les abus verbaux et émotionnels décrits par les joueurs dans la NWSL ne sont pas une question d’entraînement” dur “”, indique le rapport. “Et les joueurs impliqués ne sont pas des giroflées. Ils font partie des meilleurs athlètes du monde.”
En plus de Riley, l’enquête s’est concentrée sur les entraîneurs Christy Holly et Rory Dames. Holly aurait dit à un joueur de son équipe que pour chaque mauvaise passe qu’elle envoyait, il la peloterait. Il l’aurait aussi touchée.
Le rapport formule plusieurs recommandations pour rendre le sport plus sain. L’une est l’exigence selon laquelle les clubs doivent divulguer les fautes commises par les entraîneurs à la ligue afin que la fédération de football puisse s’assurer que les entraîneurs ne peuvent pas changer d’équipe. Le rapport demande également que les entraîneurs soient contrôlés et que des enquêtes soient menées en temps opportun sur les allégations d’abus.