Avec notre correspondant envoyé spécial à Kraké, Jean-Luc Aplogan
L’origine de l’incendie, qui s’est produit dans un entrepôt d’hydrocarbures d’une superficie de 1 000 mètres carrés, est encore inconnue. Un premier bilan fait état de 33 morts. Le lieutenant-colonel Dalys Ahouangbénon, numéro 2 du groupement des sapeurs-pompiers, détaille : “Il s’agit d’hommes et de femmes. On compte au moins un enfant parmi les corps. Trois personnes brûlées ont été évacuées. Des motos, des véhicules ont été consumés.”
Plusieurs témoins affirment avoir entendu une détonation peu avant 10 heures, juste avant l’incendie. Les motos et les voitures utilisées pour le trafic de carburant, le toit, le portail, rien n’a résisté aux flammes. Plusieurs heures après, des cendres fumaient encore au sol. Les images les plus horribles sont celles des corps calcinés. Ce sont les os seuls qui permettent d’identifier les victimes. Tout le village est rassemblé devant l’entrepôt. Une résidente lâche : “C’est un samedi maudit.” Georges Agossou, représentant du chef du village, se désole, inconsolable : “Trop triste, le village est en deuil, c’est déplorable.”
L’entrepôt de contrebande n’est pas caché, il est situé au milieu de plusieurs boutiques. Un marché d’ananas se tient tous les jours à proximité. Depuis l’incendie, il est gardé et l’accès en est interdit. Les enquêteurs de la police judiciaire et de la police scientifique vont intervenir avant de procéder au ramassage des restes des corps.
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