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In Charente-Maritime, Waiting Time for Mammograms Reaches Six Months or More

In Charente-Maritime, Waiting Time for Mammograms Reaches Six Months or More

En Charente-Maritime, il faut attendre jusqu’à six mois voire plus pour obtenir un rendez-vous pour une mammographie. Le département a perdu 22% de ses radiologues en 15 ans et compte aujourd’hui 33 de ces spécialistes répartis dans 13 centres.

“Ça fait quatre ou cinq ans que j’ai arrêté la prévention”

Jean-Marie Piot, président de l’antenne départementale de la Ligue contre le cancer prévient: “On manque de possibilité de dépistage. Actuellement, on constate que dans certaines zones du département en particulier c’est très compliqué. On essaye d’y remédier à Saint-Jean-d’Angély ou encore à Saintes, villes qui vont acquérir un mammographe.” Dans ces zones, un tiers des femmes sont dépistées, contre en moyenne la moitié dans le département. Un retard inquiétant alors que la prise en charge précoce de la maladie permet d’en guérir dans 9 cas sur 10.

Anne, 55 ans connait bien ces chiffres: sa mère, sa tante, presque la moitié des femmes de sa famille ont été touchées par la maladie. Pourtant, elle reconnait avoir baissé la garde : “Ça fait quatre ou cinq ans que j’ai arrêté la prévention, faute d’avoir trouvé des rendez-vous dans des délais raisonnables.”

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“Ma difficulté a été que j’ai une très forte poitrine, c’est pas du tout un examen qui est indolore – même si c’est censé être le cas. Quand il est fait au mauvais moment du cycle, ça peut s’avérer être épouvantable en termes de douleur”, explique-t-elle. Depuis ménopausée, elle ne subit plus de congestion mammaire et va donc reprendre le suivi.

Former plus de radiologues

L’Agence régionale de santé (ARS) estime qu’il y a suffisamment de radiologues dans le département. Laurent Flament, directeur de l’antenne départementale, détaille: “Il y a assez de radiologues en général mais il n’y a pas assez de radiologues en activité qui font de la mammographie. Il faudrait plus de participation collective et générale de la part des radiologues.”

Moins de jeunes internes spécialisés en mammographies, c’est aussi ce que constate, Annick Gombert, radiologue à l’IRSA, le centre d’imagerie et radiologie à La Rochelle et Rochefort: “On trouve beaucoup de cancers, c’est dur à annoncer. Ça peut rebuter. Plus ça va, plus c’est compliqué pour nous de trouver des jeunes formés en mammographie et qui souhaitent en faire.” L’ARS assure être “en dialogue constant” avec la profession pour former plus de spécialistes.

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Intelligence artificielle

Autre piste envisagée par l’ARS: recourir davantage à l’intelligence artificielle (IA). “Nous devrions pouvoir expérimenter l’année prochaine la première lecture d’une mammographie avec une intelligence artificielle”, précise Laurent Flament. Annick Gombert abonde: “Pour les mammographie dans des seins peu denses, chez une dame sans antécédents, l’IA va sûrement nous aider à aller plus vite.” Toutes les pistes méritent d’être explorées pour cette radiologue qui voit défiler une vingtaine de patientes par jour.

Pour autant, pas question pour autant de supprimer l’humain par la machine. “Les deux mammographes tout neufs de l’IRSA sont à peine rentabilisés, faute d’être utilisés”, raconte Annick Gombert. Jean-Marie Piot, de la Ligue contre le cancer, se montre plus dubitatif: “L’intelligence artificielle, ce n’est pas la clé de tout.”
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2023-10-13 19:31:03

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