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Impact de la sécheresse sur l’agriculture marocaine

Impact de la sécheresse sur l’agriculture marocaine

Le paysage du Maroc a été considérablement affecté par six années consécutives de sécheresse, comme le montre une récente photo prise par le satellite Copernicus Sentinel. Sans perspective d’amélioration imminente, l’agriculture marocaine reste confrontée à un stress hydrique important.

Les effets des longues périodes de sécheresse qui touchent le Maroc depuis près de six ans sont désormais visibles de loin. En plus de la diminution des niveaux d’eau et des impacts économiques se traduisant par une production agricole de plus en plus faible, le changement climatique et la sécheresse défigurent peu à peu des régions entières. Une photo récente de la région de Casablanca prise par le satellite Copernicus Sentinel le démontre.

Le rapport Sécheresse en Méditerranée de l’Observatoire européen de la sécheresse (EDO) dirigé par le Centre commun de recherche (JRC) de la Commission européenne met en lumière les effets du déficit de pluie et de l’augmentation des températures. Selon les auteurs du rapport, l’image capturée révèle “les séquelles des épisodes de sécheresse qui ont touché l’Europe depuis plus de deux ans et l’Afrique du Nord depuis six ans, engendrant des pénuries d’eau et entravant la croissance de la végétation”. Si la crise hydrique menace l’ensemble de la région méditerranéenne, “la situation est encore plus grave et prolongée au Maroc, en Algérie et en Tunisie”.

Les températures élevées et persistantes, les vagues de chaleur et les précipitations insuffisantes ont créé des conditions de sécheresse sévères dans la région méditerranéenne, avec des conséquences déjà critiques même en hiver, selon l’EDO. Les conditions de sécheresse sont encore plus aiguës cette année, et les prévisions annoncent un printemps plus chaud sur les deux rives de la Méditerranée, aggravant les impacts sur les pays de la région.

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Au Maroc, les six années consécutives de sécheresse ont entraîné des niveaux d’eau très bas dans les réservoirs, avec un taux de remplissage moyenne des barrages d’environ 23 %. Cela a conduit les autorités à imposer des restrictions et des mesures d’économie d’eau, notamment dans le secteur agricole où certaines cultures sont interdites et des restrictions sur l’irrigation sont en place, comme le souligne le rapport.

Pour évaluer l’impact sur l’agriculture, les chercheurs de l’EDO se sont basés sur l’indicateur combiné de sécheresse (CDI) qui prend en compte les précipitations, l’humidité du sol et le stress végétal. Leur conclusion est que “la situation était toujours alarmante fin janvier”, sans perspective d’amélioration à venir. Le déficit de pluie et les températures record en janvier 2024 ont eu un impact négatif sur les cultures d’hiver et les arbres fruitiers, entraînant une croissance réduite dans les pays méditerranéens.

Les experts prévoient des sécheresses “plus fréquentes et plus graves” à l’échelle mondiale, et la région méditerranéenne est particulièrement susceptible de subir une forte diminution des précipitations. Ils estiment que la situation ne devrait pas s’améliorer de sitôt, et soulignent la nécessité de stratégies d’adaptation pour réduire les effets de la sécheresse, notamment à travers des investissements dans les systèmes d’alerte précoce, l’amélioration de l’efficacité des technologies de l’eau, l’utilisation de cultures résistantes à la sécheresse et l’accès accru aux ressources en eau pour renforcer la préparation et la résilience des communautés.

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