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Il est temps de lutter contre l’épidémie d’obésité

Il est temps de lutter contre l’épidémie d’obésité

2024-05-12 10:15:38

Même si, plus récemment encore, les diététiciens et nutritionnistes nous invitent à ne pas considérer le poids comme un indicateur fidèle de l’état de santé d’une personne, parler d’obésité et de surpoids est une question de chiffres. Ce sont des chiffres utilisés – avec toutes les limites du cas – pour calculer si on est en surpoids ou obèse ou non (via l’indice de masse corporelle), ce sont des chiffres (énormes) qui racontent l’impact de la maladie au niveau épidémiologique. En fait, on estime qu’environ un milliard de personnes sont devenues obèses dans le monde, mais ce chiffre ne reflète pas à lui seul l’impact de la maladie. Parce que c’est bien cela, clame haut et fort les associations de patients. Et l’extension du phénomène oblige à ne pas retarder sa reconnaissance en tant que tel, répètent depuis quelques temps les associations de patients. Patients et spécialistes en parleront lors du Congrès européen sur l’obésité, à Venise du 12 au 15 mai.

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Chiffres sur l’obésité

Un milliard, disions-nous. Il s’agit du chiffre global de personnes obèses dans le monde, soit plus du double (2,5 milliards), si l’on considère également celles qui sont en surpoids. Ce qui revient à dire – et c’est ce que dit l’OMS – qu’un peu moins d’un adulte sur deux est en surpoids. S’il s’agit là d’un aperçu global, le tableau devient encore plus inquiétant si l’on regarde en arrière et observe la tendance au fil des années. En un peu plus de trois décennies, la prévalence de l’obésité a doublé, voire quadruplé si l’on s’intéresse aux adolescents, souligne encore l’OMS. La situation ne s’améliore pas en zoomant sur l’Italie : on estime qu’environ 11,4 % de la population adulte est obèse et 34,9 % est en surpoids (chez les enfants, l’obésité et le surpoids concerneraient plus de 30 % de la population pédiatrique, selon certaines estimations). , le plus conservateur). En aval, il y aurait alors toutes sortes de pathologies liées à l’obésité et qui compromettent la santé des personnes, depuis les maladies cardiovasculaires jusqu’au diabète, en passant par l’arthrose, jusqu’au risque accru de cancer, pour n’en citer que quelques-unes. Ce qui pèse, a déclaré Francesco Mennini, chercheur et professeur d’économie de la santé et d’économie politique à l’Université de Rome Tor Vergata il y a quelque temps lors de la Fête de la Santé, citant des données de l’OCDE, pour environ 8% du budget des systèmes de santé de ces pays.

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La reconnaissance de l’obésité comme une maladie

Un phénomène d’une telle ampleur peut-il être ignoré ? Peut-on lutter contre ce problème uniquement par des campagnes de prévention et une éducation aux modes de vie corrects ? Sans diminuer le rôle que tout cela peut jouer, l’idée largement répandue est qu’il faut faire davantage et que ces actions doivent être incluses dans un effort plus organique. Nous devons continuer sur la voie qui considère l’obésité comme une maladie. « L’Italie en Europe a ouvert la voie en la matière, en œuvrant pour la reconnaissance de l’obésité comme une maladie – commente Iris Zani, présidente d’Amici Obesi, qui fait partie du groupe interparlementaire Obésité, diabète et MNT, dans Salute – mais d’une manière juridique et Au niveau économique, nous sommes toujours en retard, même si l’on considère l’état désastreux du système national de santé. En Italie, les maladies liées à l’obésité, comme l’hypertension et le diabète, sont traitées, mais pas leurs causes. Reconnaître l’obésité comme une maladie, en l’incluant dans les LEA, est en revanche fondamental pour aider à combattre cette nouvelle pandémie”.

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« On reproche tout aux patients obèses »

En fait, confie Zani, souvent les gens ne commencent pas de traitement par peur de ne pas pouvoir se le permettre. Mais les aspects économiques ne représentent qu’une (grande) partie du problème : « Aujourd’hui encore, et malgré l’ampleur du phénomène du surpoids et de l’obésité, il existe un manque d’informations sur les stratégies de traitement disponibles. A commencer par les médecins généralistes, qui conseillent simplement de bouger plus et de manger moins, sans orienter les patients vers des centres de référence. Cela est également dû au fait que les patients ignorent souvent qu’ils sont malades et croient que le poids n’est qu’un problème esthétique. » Ceci – que Zani définit comme une « stigmatisation clinique » et qu’il tente de combattre avec son association, en faisant le pont entre ceux qui recherchent des informations et les centres spécialisés dans le traitement de l’obésité – n’est qu’une partie de la lourde stigmatisation qui a toujours affecté ceux qui se trouvent vous-même dans cette situation. « On reproche tout au patient obèse : parce qu’il ne bouge pas assez, parce qu’il ne mange pas moins, parce qu’il choisit de se faire opérer et depuis peu aussi parce que, dans certains cas, il a recours à de nouveaux médicaments pour perdre du poids, parce que il retire aux patients diabétiques les médicaments qui leur sauvent la vie. »

Un nouveau regard sur l’obésité

En plus de surmonter les obstacles législatifs, nous avons donc besoin d’un nouveau regard sur la maladie, nous devons travailler pour qu’elle soit perçue comme telle. C’est également pour cette raison qu’Amici Obesi présente à Venise, à l’occasion du Congrès européen sur l’obésité, l’exposition “Turning Key – Histoires et parcours de personnes atteintes d’obésité”, des portraits en noir et blanc de personnes qui ont vécu ou continuent de vivre avec l’obésité, conclut Zani : « Il y a de la place pour les deux histoires avec une fin heureuse et non, pour celles qui n’ont pas eu le résultat souhaité. C’est un regard avant tout sur le côté psychologique de la maladie, pour rappeler que la maladie, c’est bien plus que ces kilos en trop. Et ce qui est plus grave, car cela implique des pathologies connexes et ne vous donne pas le sentiment d’être à la hauteur.”



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