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«Si Jésus devait naître aujourd’hui, ce serait sous les ruines de Gaza»
Dans la ville de naissance de Jésus, en Cisjordanie occupée, les festivités qui entourent Noël ont été annulées «par solidarité avec ceux qui souffrent de la guerre». Les célébrations religieuses seront quant à elles ouvertes à tous.
Cécile Lemoine – Bethléem
Un Enfant Jésus en plâtre, emmailloté dans un petit bout de keffieh, repose au milieu des gravats. Pas besoin de plus de mots: à Bethléem, le ton de Noël est donné. «Si Jésus devait naître aujourd’hui, ce serait sous les ruines de Gaza, en solidarité avec les opprimés», explique le révérend Munther Isaac, qui a eu l’idée de cette mise en scène pour son église. «C’est un message adressé au monde: cette année, alors que les autres pays fêtent Noël en décorant des sapins, ici, sur la terre de Jésus, c’est à ça que ressemble Noël.»