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Idées pour éviter de causer la dépression aux proches en 2018 – La santé mentale dans les moments difficiles

Idées pour éviter de causer la dépression aux proches en 2018 – La santé mentale dans les moments difficiles

2018-01-11 11:21:47

Comme l’a souligné le philosophe coréen-allemand Buyng Chul-Han, nous vivons dans une société fatiguée, et ce que nous craignons aujourd’hui n’est plus la folie mais la dépression. Nous ne vivons plus dans la société disciplinaire décrite par Foucault, une société de casernes, d’usines et d’asiles. Aujourd’hui, la dépression, alliée à son fidèle écuyer, l’anxiété, est devenue la grande peur de notre société, un modèle social qui génère et renforce la peur d’être perdant, perdants.

Face à cette situation, je veux proposer quelques pistes de réflexion pour prévenir la dépression. Mais je ne vais pas le faire en suivant le modèle standard, habituel, qui se concentre sur l’amélioration de la protection de l’individu contre la dépression. Mon approche va être plus sociale, puisque puisque nous interagissons tous, nous sommes tous des agents de la santé ou de la maladie. Et je vais me concentrer, en suivant le modèle évolutif, sur la mise en évidence à quel point nous pouvons être nocifs et toxiques, souvent inconsciemment, pour les autres, et comment nous pouvons l’éviter.

L’un des contextes les plus impliqués dans la génération de la dépression est celui des situations de compétition. Dans la nature, il y a des situations de coopération et des situations de concurrence. Et lorsque la compétition est vaincue, le fait que le perdant accepte la réalité qu’il a perdue lui permet de ne pas poursuivre le combat jusqu’au bout, avec le risque que cela entraîne de graves pertes ou blessures voire la mort. Mais il est très important que le vainqueur ne se nourrisse pas du vaincu, le respecte et ne l’humilie pas. Que tous les deux, vainqueur et vaincu, continuent à collaborer plus tard.

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En d’autres termes, l’important est de voir comment se fait cette expérience de défaite, cette « subordination », qui est aussi temporaire, circonstancielle. Face à cette situation, de nombreux chercheurs postulent que l’évolution a sélectionné un mécanisme appelé IDS (Stratégie de défaite involontaire: stratégie de défaite involontaire) qui permet automatiquement à l’animal vaincu de s’adapter à la situation, comme cela a été démontré expérimentalement.

En tout cas, il ne faut pas tomber dans le sophisme dit biologiste, qui affirme que l’homme n’a pas à se plier aux lois de la nature, mais plutôt que nous avons construit une éthique pour structurer nos codes de valeurs. Mais sachant que nous portons dans nos gènes, un produit de la sélection naturelle, ce mécanisme, l’IDS, est très pertinent du domaine de la santé mentale.

Par exemple, sur le plan humain, nous devons aussi composer avec le succès ou la défaite. Ainsi, si plusieurs personnes sont en compétition pour un poste de direction, il est évident qu’elles ne pourront pas toutes y arriver. Mais si le gagnant, ou le groupe, humilie celui qui a perdu la compétition, cela perpétue son sentiment d’échec, baisse son estime de soi et cela peut être une des causes de la dépression. Cependant, si le perdant est respecté et a le soutien du groupe, il peut progressivement surmonter la situation, la surmonter et se fixer de nouveaux objectifs.

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Les exemples de situations de subordination temporaire sont nombreux : sur un vol ou un voyage en bateau on accepte que le commandant de bord dirige les opérations à bord, on ne peut pas donner un avis à tous les passagers à main levée sur quelle vitesse il vaut mieux aller dans un tempête ou sur quelle piste d’aéroport nous voulons atterrir. Il y a un capitaine qui dirige le navire et nous l’acceptons. Mais ce capitaine a un pouvoir temporaire et ne peut pas faire ce qu’il veut avec le “pouvoir” que nous lui avons délégué.

Cette subordination que nous acceptons dans le cheminement est adaptative, réversible, modérée et non brutale. Mais si cette subordination se perpétue et s’exerce de manière despotique, elle coule les subordonnés et engendre la dépression.

On sait depuis les années 1970 que la dépression est plus fréquente dans les classes populaires soumises à des situations de vie plus dures, dont une subordination souvent humiliante et répétitive. La prise en compte de ces approches évolutives est sans aucun doute intéressante dans le domaine de la santé mentale et peut nous aider à ne pas provoquer de dépression chez nos proches. Lorsque nous devons concourir et que nous gagnons, ou lorsque les choses ne vont pas bien pour quelqu’un autour de nous, ce n’est pas seulement important de soutenir le perdant par empathie et affection, mais aujourd’hui nous avons des données qui nous montrent aussi que nous l’aidons à prévenir la dépression.

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Pour en savoir plus sur le sujet : Leon Sloman et Paul Gibert Subordination et défaite. Presse psychologiqueN. York, 2010

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