Huawei a récemment lancé un nouveau smartphone, le Mate 60 Pro, qui semble intégrer des technologies auxquelles la société ne devrait pas avoir accès. À Washington, on se demande si le fabricant a contourné les sanctions sur l’exportation de technologies, voire si la Chine a réussi à créer ses propres processeurs sans l’aide des technologies américaines.
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De toute évidence, le nouveau smartphone Mate 60 Pro de Huawei ne devrait pas exister. Et pourtant… Le fabricant chinois est soumis aux sanctions américaines, ce qui signifie qu’aucune entreprise au monde n’a le droit de lui vendre des composants basés sur des technologies américaines, ce qui aurait dû empêcher la création de ce smartphone.
Huawei a été réticent à communiquer les détails techniques de son appareil. Cependant, le site canadien TechInsights a démonté le smartphone pour identifier les composants. La plupart des éléments semblent avoir été conçus et produits en Chine, mais le Mate 60 Pro présente néanmoins quelques anomalies.
De la technologie américaine et des puces sud-coréennes
L’une des surprises est la puce Kirin 9000s, gravée en 7 nm et prenant en charge la 5G, deux technologies auxquelles Huawei ne devrait pas avoir accès, ce qui soulève de nombreuses questions au sein du gouvernement américain. La puce est produite par SMIC (Société internationale de fabrication de semi-conducteurs), également sous le coup des sanctions américaines et qui ne devrait donc pas avoir accès aux machines de lithographie ultraviolette extrême (EUV) nécessaires. Il convient de noter qu’il s’agit d’une technologie qui a tout de même cinq ans de retard, tandis que Qualcomm, Apple et MediaTek passent du 4 nm au 3 nm.
Le smartphone contient également des puces de mémoire LPDDR5 et de stockage NAND Flash du fabricant sud-coréen SK Hynix. L’entreprise a déclaré respecter scrupuleusement les sanctions américaines et a lancé une enquête interne pour comprendre comment ses composants ont pu être utilisés par Huawei, mais certains suggèrent qu’il pourrait s’agir d’un stock acheté en 2020.
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