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Hong Kong signale le premier cas humain de virus B

Hong Kong signale le premier cas humain de virus B

L’échantillon de liquide céphalo-rachidien de l’homme a été testé positif au virus B par le laboratoire du centre. Il est soigné à l’unité de soins intensifs de l’hôpital et se trouve dans un état critique.1

L’organisation de santé enquête sur cette affaire et avertit le public de s’abstenir de toucher ou de nourrir les singes sauvages afin de minimiser le risque de contracter le virus. À Hong Kong, il existe une population de singes sauvages comptant au total environ 1 800 animaux. Ils sont répartis en 30 troupes sociales, selon le Département de l’agriculture, de la pêche et de la conservation de Hong Kong. Les espèces existantes dans la région sont le macaque rhésus (Macaca mulatta), le macaque à longue queue (M. fascicularis) et leurs hybrides. On les trouve principalement dans les parcs nationaux de Kam Shan, Lion Rock et Shing Mun.1,2

Bien qu’il s’agisse du premier cas signalé à Hong Kong, le centre a déclaré que d’autres cas avaient été signalés dans d’autres endroits comme aux États-Unis, au Canada et en Chine. et le Japon. Ces cas étaient principalement causés par des morsures ou des égratignures de singes, ajoutant que la transmission interhumaine est très rare. Il explique également que le virus B est naturellement transporté dans la salive, l’urine et les selles des macaques.1

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Que souhaitez-vous savoir

Le virus B, également connu sous le nom de virus de l’herpès simiae, est une infection virale rare mais potentiellement grave qui peut affecter les humains entrant en contact avec des singes macaques.

Pour prévenir l’infection par le virus B, il est crucial d’éviter tout contact avec les singes sauvages et de s’abstenir de les nourrir ou de les toucher. En cas d’exposition, des soins médicaux immédiats sont nécessaires.

Les organisations de santé comme le Centre pour la protection de la santé de Hong Kong mettent l’accent sur la sensibilisation du public et la prudence concernant les risques associés aux singes sauvages.

Symptômes, taux d’incidence, traitement
Une personne infectée peut initialement présenter des symptômes pseudo-grippaux pouvant évoluer vers une infection du système nerveux central. Selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), les symptômes commencent généralement dans le mois suivant l’exposition à un singe infecté par le virus B, mais peuvent apparaître en aussi peu que 3 à 7 jours.3

Le CDC déclare que le virus B a été identifié pour la première fois en 1932 et que seules 50 personnes auraient contracté cette infection. Sur les 50 cas, 21 patients sont décédés. L’agence fédérale affirme que beaucoup de ces patients ont été infectés après avoir été mordus ou griffés par un singe macaque, ou lorsque des tissus ou des liquides provenant d’un singe sont entrés en contact avec leur peau cassée, par exemple par une piqûre d’aiguille ou une coupure.3

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Le virus peut se propager au système nerveux central (SNC) et provoquer les symptômes suivants : hyperesthésies (augmentation de la sensibilité aux stimuli) ; ataxie (manque de contrôle volontaire des mouvements musculaires) ; diplopie (vision double); agitation; paralysie flasque ascendante (faiblesse extrême due à une diminution du tonus musculaire).3

Le CDC propose des conseils de traitement sur leur siteet ils répartissent le traitement en fonction de l’exposition.

Pour la prophylaxie de l’exposition au virus B :

  • Valacylovir : 1 g par voie orale toutes les huit heures pendant 14 jours, ou
  • Acyclovir : 800 mg par voie orale cinq fois par jour pendant 14 jours

Pour le traitement de l’infection par le virus B :

Sans symptômes du SNC

  • Acyclovir : 12,5 à 15 mg/kg par voie intraveineuse toutes les huit heures, ou
  • Ganciclovir : 5 mg/kg par voie intraveineuse toutes les 12 heures

Avec des symptômes du SNC

  • Ganciclovir : 5 mg/kg par voie intraveineuse toutes les 12 heures. Il a été démontré que les prophylaxies contre l’exposition au virus B protègent efficacement les lapins contre des doses infectieuses mortelles du virus B, mais aucune étude comparable d’efficacité chez l’homme n’a été possible.3
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Le CDC explique que le virus est très rare et que des centaines de morsures de ces animaux surviennent chaque année dans les installations hébergeant des singes.3

Pour le grand public, le Centre de protection de la santé de Hong Kong exhorte les gens à rester à l’écart des singes sauvages, à laver toutes les blessures causées par ceux-ci à l’eau courante et à consulter immédiatement un médecin.1

Les références
1. Hong Kong enregistre le premier cas de virus B humain. Communiqué de presse du Centre de protection de la santé. 3 avril 2024. Consulté le 5 avril 2024. https://www.info.gov.hk/gia/general/202404/03/P2024040400151.htm

2. Singes sauvages de Hong Kong. Département de l’agriculture, des pêches et de la conservation. Consulté le 5 avril 2024.
https://www.afcd.gov.hk/english/conservation/con_fau/con_fau_mon/con_fau_mon_wild/con_fau_mon_wild.html

3. Virus B (herpès B, virus du singe B, herpèsvirus simiae et herpèsvirus B) CDC. Dernière révision le 31 janvier 2019. Consulté le 5 avril 2024. https://www.cdc.gov/herpesbvirus/healthcare-providers.html

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