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Héra verra également Deimos – Kosmonautix.cz

by Nouvelles
Héra verra également Deimos – Kosmonautix.cz

En mars prochain, la sonde européenne Hera se rapprochera sensiblement de la planète Mars lors de son voyage vers la planète binaire Didymos, où elle effectuera une manœuvre gravitationnelle. Dans le cadre de celui-ci, il atteindra seulement 6 000 kilomètres au-dessus de la surface de la planète rouge, ce qui est plus proche que la distance à laquelle orbitent les deux lunes de Mars. L’orbite et l’orientation de la sonde dans l’espace seront ajustées afin qu’elle puisse tester le fonctionnement de ses instruments scientifiques sur Deimos, la plus petite des deux lunes martiennes, dont elle ne sera séparée que de 1 000 kilomètres. Hera ne s’ennuiera certainement pas pendant le survol, car elle devra également observer Mars elle-même.

Visualisation de la sonde Hera.
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Les détails du survol prévu ont été présentés lors d’un atelier de la communauté scientifique autour de la mission Hera, qui a eu lieu au centre technologique de l’Agence spatiale européenne, c’est-à-dire à l’ESTEC néerlandais. “Le survol de Mars fait partie des manœuvres prévues pour amener la sonde Hera à Didymos après une phase de survol de deux ans“, explique Michael Kueppers, scientifique de l’ESA impliqué dans le projet Hera, ajoutant : “En traversant le champ gravitationnel de Mars dans sa direction de déplacement, la sonde gagnera en vitesse supplémentaire dans sa progression. Cette approche rapprochée ne fait pas partie de la mission scientifique principale d’Hera, mais nous aurons quand même plusieurs instruments scientifiques activés. Le survol nous donne une autre chance de calibrer nos instruments, et il existe également un potentiel de découvertes scientifiques.

Ses propos sont complétés par l’ingénieur en dynamique de vol Pablo Muñoz, qui fait partie de l’équipe d’analyse de mission qui calcule la trajectoire : «C’est en effet une chance que Mars se trouve au bon endroit au bon moment pour donner un coup de main à Héra. Cela nous a permis de concevoir une trajectoire qui tirerait parti de la gravité de Mars pour déplacer Héra vers son rendez-vous avec Didymos, ce qui entraînerait des économies significatives de propulseur pour l’ensemble de la mission. Une partie des propulseurs économisés servira à accélérer de plusieurs mois l’arrivée sur la planète binaire, maximisant ainsi l’apport scientifique de la mission et nos connaissances dans le domaine de la défense planétaire.

Lunes de Mars – Phobos orbite plus près, Deimos plus loin de la planète.
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Hera devrait être lancé en octobre de cette année et sa cible sera la planète Didymos, dont l’ESA compare les dimensions à celles d’une montagne. Le souci Dimorphos tourne autour de ce corps principal, dont l’ESA compare les dimensions à la Grande Pyramide de Gizeh pour changer. C’est ce souci qui a été touché par la sonde américaine DART le 26 septembre 2022, et pour poursuivre les comparaisons de taille, l’ESA compare cette sonde à une camionnette. L’impact à une vitesse mutuelle de 6,1 km/s a été le premier test pratique d’un impacteur cinétique, une méthode de défense planétaire. Le test a été réussi car il a été possible de modifier la trajectoire de la lune cible autour de la planète principale.

La sonde Hera étudiera également les conséquences de la collision avec l’aide des deux CubeSats Milani et Juventas.
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Hera va maintenant mener une étude rapprochée de Dimorphos afin de recueillir d’importantes informations manquantes sur la masse, la composition chimique et la structure de la planète. Ces données permettront de transformer la précédente mission DART en une expérience beaucoup plus complexe s’inscrivant dans un contexte plus large. Après avoir acquis de nouvelles connaissances, les données obtenues pourront être utilisées pour une meilleure compréhension de l’ensemble du processus, ce qui pourrait faire de cette méthode une méthode prévisible et reproductible de défense planétaire. “Les instruments d’Héra ont bien sûr été conçus pour observer Dimorphos, mais ils ont le potentiel d’obtenir des données intéressantes sur Deimos, qui ressemble aussi un peu à un astéroïde.», note Patrick Michel, directeur de recherche à l’Observatoire de la Côte d’Azur à Nice et également chercheur principal de la mission Hera.

Déimos lunaire
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Deimos (son nom est dérivé du mot grec signifiant terreur) orbite autour de Mars à une distance de 23 460 kilomètres et est la plus éloignée des deux lunes martiennes. Son corps irrégulier mesure 12,4 km de diamètre et présente une surface sombre, qui rappelle les astéroïdes de type C. Après tout, une théorie veut que Phobos et Deimos soient en réalité des astéroïdes de la ceinture principale qui ont été capturés sur l’orbite de Mars. Cependant, les caractéristiques de leur surface ont des caractéristiques communes avec la planète sur laquelle ils gravitent, ce qui suggère l’origine de leur impact. “Deimos n’a jamais été observé auparavant avec la combinaison d’instruments dont dispose Hera, nous pensons donc qu’il y aura quelques découvertes.“, reconnaît Patrick Michel, ajoutant : “Nous réaliserons des observations en collaboration avec la sonde Hope des Émirats arabes unis, lancée en juillet 2020 et entrée en orbite autour de Mars en février 2021. Nous envisageons également des observations conjointes avec les sondes européennes Mars Express et TGO. Par ailleurs, les données que nous collectons serviront également à la planification de la mission japonaise MMX (Martian Moons eXploration), dont le lancement est prévu en 2026. MMX explorera les deux lunes et devrait faire atterrir un rover franco-allemand sur Deimos. De plus, il faudra des échantillons pour les transporter sur Terre.

C’est ainsi que Mars a pu être vue par la caméra de surveillance du vaisseau spatial de la sonde Hera. Cette caméra d’ingénierie est située du côté qui fera face à l’astéroïde pendant la phase scientifique.
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Héra utilisera un trio de ses instruments scientifiques lors de son survol de Mars (et donc de Deimos). Sa caméra de cadrage d’astéroïdes prendra des photos, tandis que l’instrument HyperScout-H observera un large spectre de « couleurs » dépassant les capacités de l’œil humain. Il collecte ainsi des données minéralogiques dans un total de 25 bandes spectrales dans le rayonnement visible et proche infrarouge. Et enfin, l’imageur infrarouge thermique est (en termes simples) un imageur thermique. Cet instrument peut distinguer les caractéristiques de la surface la nuit locale et également mesurer l’évolution de la température de la surface au fil du temps, ce qui aidera à affiner les données sur les propriétés de la surface.

Traduit de :

Sources d’images :
…/hera_s_mars_swingby/25470341-2-eng-GB/Hera_s_Mars_swingby.png
…/hera_spacecraft/15357816-8-eng-GB/Hera_spacecraft.png
…/moons_of_mars/26051357-1-fra-GB/Moons_of_Mars.jpg
…/22247285-1-eng-GB/After_the_crash_comes_Hera.jpg
…/26051404-1-fra-GB/Deimos_seen_in_high_resolution.jpg
…/25470386-3-eng-GB/Mars_seen_from_Hera_s_top_asteroid_deck.png

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2024-05-02 09:32:55
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