L’Initiative pour l’accélération de l’impact de la recherche climatique du CGIAR pour l’Afrique (AICCRA) a organisé hier, mercredi 8 novembre, à Dakar, un atelier appelé Sen AgriHack 2023. Il s’agit d’un hackathon sur les pertes post-récoltes au Sénégal, estimées à 12 milliards de FCFA chaque année. Plus de quarante acteurs de la chaine de valeur participent à cet évènement. Ces jeunes et femmes, réunis pour deux jours, vont concevoir, réfléchir et développer des solutions innovantes.
12 milliards de FCFA de pertes post récoltes. C’est le manque à gagner que le Sénégal enregistre annuellement, en plus des pertes post-productions et autres. Le ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la souveraineté alimentaire a dévoilé ce chiffre hier, mercredi 8 novembre 2023, lors d’une rencontre. Dans le cadre de son projet Climat Smart Investment Plan au Sénégal, l’Initiative pour l’accélération de l’impact de la recherche climatique a lancé à Dakar hier, mercredi , un événement appelé Sen AgriHack 2023, un hackathon sur les pertes post-récoltes au Sénégal. Quarante-six (46) acteurs, jeunes et femmes provenant de divers secteurs de production, participent à ce conclave pour concevoir, réfléchir et développer des solutions innovantes.
Toutefois, souligne Mme Ena Dérénoncourt, spécialiste d’investissement sensible au genre à AICCRA, ces 12 milliards incluent uniquement la production végétale et excluent la partie post-production. A l’en croire, «si l’on prend toutes les filières, la production animale, la production végétale et la perte d’aliment, la perte dans les transports… on peut aller jusqu’à 100 milliards», a-t-elle souligné. Selon Ena Dérénoncourt, «cette activité vise à sensibiliser les acteurs par rapport au changement climatique, à renforcer leurs capacités en matière d’élaboration de solutions innovantes et à créer des synergies entre les différents acteurs pour qu’ils puissent proposer des solutions à ce défi des pertes post-récolte».
Consciente du fait que les jeunes font partie intégrante de la chaine de valeur et qu’ils sont souvent laissés de côté, l’initiative pour l’accélération de l’impact de la recherche climatique a mis l’accent sur l’inclusion. «Nous avons vraiment tenu à faire un choix conscient de l’inclusion, non seulement des femmes mais également des jeunes, car l’innovation, c’est le futur. Et les jeunes constituent la plus grande partie de la population ici, au Sénégal, et leur contribution est essentielle pour des solutions durables et pérennes», a expliqué cette spécialiste en investissement sensible au genre à AICCRA.
De plus, elle ajoute : «les jeunes ici seront répartis en équipes et pendant deux jours, ces équipes vont concevoir, réfléchir, améliorer et développer des solutions innovantes».
