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Cela faisait un moment que c’était dans l’air, et c’est officiel depuis vendredi : des grèves sont à prévoir chez Brussels Airlines dans les semaines à venir. Un préavis de grève à durée illimitée a en effet été déposé en front commun par les syndicats. “Nous avons déposé un préavis de grève qui prend effet à partir du 23 novembreconfirmait vendredi Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE. C’est la loi ; nous avons sept jours avant qu’un préavis prenne effet. À partir du 23 novembre, nous pouvons donc partir en grève à tout moment.”
Il y a donc des perturbations à prévoir en vue des fêtes de fin d’année. De son côté, Testachats appelle les syndicats à prévenir les passagers au plus vite. “Nous demandons que les dates des jours de grève soient divulguées le plus rapidement possible aux passagers afin qu’ils puissent s’organiser pendant cette période particulièrement sensible que constituent les fêtes de fin d’année, pendant lesquelles de nombreuses personnes voyagent pour rejoindre leur famille”, réagit Julie Frère, porte-parole de Testachats.
Le personnel de cabine de Brussels Airlines dépose un préavis de grève à partir du 23 novembre : “on ne fait pas cela pour rigoler !”
Prévenir le plus rapidement possible a aussi un impact sur le portefeuille, rappelle Testachats. “Nous rappelons qu’en cas d’annulation plus de deux semaines avant le départ du vol, les passagers ont le droit de se voir proposer soit un vol alternatif, soit un remboursement. Si l’annulation a lieu moins de deux semaines avant le départ prévu, outre le vol alternatif ou le remboursement, les passagers ont également droit à une indemnité financière allant de 250 à 600€ en fonction de la distance devant être parcourue par le vol. Les grèves du personnel d’une compagnie aérienne ne sont en effet pas considérées comme des circonstances exceptionnelles.»
Pour rappel, les syndicats évoquent “une accumulation d’erreurs de la part de la direction. Le personnel en a ras le bol et nous l’a fait savoir à de nombreuses reprises ces dernières semainesavance Didier Lebbe. La direction a mis le couteau sous la gorge au personnel pendant la crise sanitaire de 2020. On parle du renvoi de 1000 personnes et d’une diminution du temps de travail pour les autres, avec une perte de salaire d’environ 15 %. On parlait à l’époque d’une reprise du secteur aérien pour 2025 mais cette reprise a déjà eu lieu en 2022 ! Pourtant, les conditions de travail et salariales n’ont pas bougé alors que l’entreprise annonce fièrement des bénéfices.”
Des grèves en vue chez Brussels Airlines ? “Si la conciliation ne fonctionne pas, on passera à l’étape suivante”
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