Un homme est activement recherché par la police de Grenoble, en Isère. Une enquête a été ouverte après plusieurs agressions et viols, commis ces derniers mois. À chaque fois, le suspect utilise le même mode opératoire et vise le même type de victimes.
Quels sont les faits ?
Les faits se sont déroulés entre le 22 janvier et le 16 mars 2024 et ont eu lieu dans le centre-ville de Grenobledans le quartier Saint-Bruno, celui de l’Estacade et dans le quartier de Catane, mais aussi dans les communes voisines de l’agglomération : à Saint-Martin d’Hères et Saint-Martin-le-Vinoux. L’agresseur est soupçonné d’avoir commis deux agressions sexuelles et trois viols d’après les informations confirmées par le parquet de Grenoble. Il s’est aussi attaqué à quatre reprises à des jeunes femmes pour tenter de les dépouiller de leur argent et de leur téléphone portable en les renversant avec sa trottinette.
À chaque fois, l’homme utilise le même mode opératoire : il repère ses victimes en trottinette, les suit et les agresse. D’après nos informations, les faits se sont toujours déroulés les soirs et les week-end, souvent sous la menace d’un couteau. On en sait peu sur les victimes, mais on sait seulement avec certitude qu’il s’agit toujours de femmes, jeunes, âgées de 20 à 27 ans.
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Qui est le suspect ?
Selon le procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant, l’agresseur est activement recherché par les autorités. Il s’agit d’un “homme de 20 ans, de type européen, sans accent, d’environ 1,70 m et de corpulence normale voire légèrement replet, yeux marron, teint pâle et cheveux plutôt roux” . Le parquet de Grenoble précise encore que l’agresseur agit “seul, vêtu de noir et monté sur une trottinette noire”explique Éric Vaillant.
L’enquête a été confiée au service local de police judiciaire de Grenoble. Le procureur de la République, Éric Vaillant, affirme que tous les magistrats du parquet sont mobilisés, ainsi que tous les policiers grenoblois, mais pour l’instant, sans succès.
Psychose dans les rues de Grenoble
À Grenoble et dans l’agglomération, la vigilance est de mise, dans les rues la nuit, depuis que l’avis de recherche a été rendu public. Plusieurs jeunes femmes, interrogées dans la rue par notre reporter, témoignent qu’elles font encore plus attention : “je me déplace à vélo, justement pour éviter d’avoir affaire à ces personnes-là et pouvoir m’enfuir plus rapidement. Mais j’essaye quand même de repérer cette personne, parce qu’on l’a décrite physiquement à la radio” explique l’une.
Et quand on lui demande si elle fait attention aux personnes derrière elle, quand elle rentre chez elle, la réponse fuse : “Oui, oui, j’ai toujours très peur d’avoir quelqu’un qui rentre dans le bâtiment furtivement derrière moi” répond-elle du tac-au-tac. Tout comme ce jeune homme : “j’accompagne toujours ma copine quand elle sort dans la rue. À Grenoble, je ne la laisse jamais rentrer seule le soir ou quelque chose comme ça. Ça a toujours été le cas de manière générale. Mais forcément, depuis cette histoire, ça s’est un peu exacerbé” conclut-il.
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