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Green Day enflamme les Plaines d’Abraham lors d’un party punk-rock endiablé

Green Day enflamme les Plaines d’Abraham lors d’un party punk-rock endiablé

Après avoir fait une entrée aussi triomphale qu’endiablée au son d’American Idiot de Billie Joe Armstrong, Green Day a mis les cartes sur table. « Ce soir, nous allons danser ensemble, nous allons crier ensemble, nous allons faire du bruit ensemble. » Ce n’étaient pas des paroles en l’air. Fidèle à sa réputation de tout arracher en concert, Green Day a dirigé un étourdissant party punk-rock sur des plaines d’Abraham déchaînées, dimanche, lors de ce qui aurait dû être la soirée de clôture du Festival d’été avant que l’événement ne soit prolongé d’une journée pour Les Cowboys Fringants. C’est comme si Billie Joe Armstrong avait eu vent de la performance électrisante de Dave Grohl, voilà huit jours, au même endroit, et qu’il s’était mis en tête d’être encore plus rock, plus énergique, plus tout. La première demi-heure a été infernale. Avant de monter sur scène, Green Day a d’abord réchauffé les cordes vocales des festivaliers en faisant entendre Bohemian Rhapsody, Blitzkrieg Bop et Nous allons vous bercer. Puis, ils sont arrivés. Billie Joe Armstrong, les bras en l’air, en mode conquérant, Mike Dirnt, Tré Cool et les trois musiciens qui les accompagnent ont mis le feu aux Plaines en alignant American Idiot, Les Vacances, Connaissez-vous votre ennemi au cours de laquelle un spectateur a pu monter sur scène pour mieux plonger dans la foule, et Boulevard des Rêves Brisés, le tout pimenté de jets pyrotechniques.
« Québec, je t’aime Québec ! » a crié Billie Joe Armstrong, qui a passé tout le concert à haranguer la foule, trop heureuse de répondre à ses invitations à lâcher son fou. Rien que des succès Désireux que la fête ne connaisse aucune baisse de régime, Green Day n’a joué à peu près que des succès, rappelant son sens inné de la mélodie qui s’incruste dans le cerveau pour ne plus le quitter. Les plus vieux n’ont donc eu aucune difficulté à se souvenir des paroles des Quand je viens, faire du stop, panier cas et Vision à long terme. Tous ? Non. « Oh mon Dieu, j’ai oublié les paroles », a dit Armstrong après avoir raté le début du second couplet de Vision à long terme. Cet impair, vous l’aurez deviné, lui a vite été pardonné. Elle réalise son rêve Généreux, Billie Joe Armstrong a permis à l’artiste de Québec Alicia Deschênes, dont Le Journal vous a présenté l’histoire sur notre site web en fin de semaine, de réaliser son rêve de jouer de la guitare avec lui sur la reprise de Connaissance d’Operation Ivy, que le groupe joue à tous ses concerts. Émue, la jeune femme a longuement étreint son idole quand elle l’a rejoint sur scène. Elle lui a murmuré quelques mots à l’oreille avant de s’emparer d’une guitare pour conclure la chanson avec son groupe favori en profitant de chaque seconde de ce touchant moment. Elle allait quitter la scène quand Armstrong lui a demandé de revenir. Il lui a demandé son nom, lui a donné la guitare et demandé à la foule de scander Alicia. « Nous serons de retour » Par la suite, le party s’est poursuivi. L’arrivée d’un saxophoniste dans un segment de reprises, venu notamment jouer quelques notes de Careless Whisper, a été l’occasion de mettre une dose d’humour dans le concert, puis Jesus de banlieue et Bon débarras (le temps de votre vie) ont mis un superbe point d’exclamation à cette trépidante soirée. « Merci. Nous serons de retour », a promis l’exubérant chanteur-guitariste. Alors, Dave ou Billie Joe? On décrète un match nul. Les grands gagnants, ce sont les festivaliers, qui ont été témoins de deux performances hors du commun au cours de ce festival. Bad Religion: idéaux intacts En lançant sa prestation par American Jesus, bombe punk dénonciatrice de la croyance des Américains que Dieu les soutient en toute chose, Bad Religion a rempli deux missions en trois minutes. Dans un premier temps, le quintette californien a réaffirmé que les idéaux qui l’animent depuis ses débuts, il y a plus de 40 ans, demeurent au cœur de sa démarche artistique. Greg Graffin a même changé une ligne du second couplet pour y inclure le mot Québécois, clin d’œil à une des régions du monde où Bad Religion a le plus joué dans sa carrière. C’était aussi un rappel que les succès du groupe ont admirablement bien traversé le temps, preuves à l’appui avec les interprétations inspirées des Fais ce que tu veux, Recette pour la haine, Chanson punk rock, Infecté et Garçon numérique du 21e siècle pour n’en pointer que quelques-unes. Voir ces sexagénaires (ou presque) afficher toujours le même feu sacré avait aussi quelque chose de touchant. Un cœur punk, ça ne se perd pas. La bonne nouvelle? Après avoir été freiné par la pandémie, Greg Graffin a promis que Bad Religion, qui en était à sa première présence sur les plaines d’Abraham, reprendrait sa bonne habitude de débarquer au Québec tous les ans. Peanut Butter Sunday: opération beurre de pinottes réussie Appelé à frapper en relève à Meet Me At The Altar à la dernière minute dans la case de 19h sur les Plaines, le jeune groupe punk acadien Peanut Butter Sunday a offert la première partie la plus divertissante du Festival d’été. Leur pop-punk importée des années 90-00, sans être révolutionnaire, fait très bien le travail. Ils sont les porteurs de flambeau, en somme, d’un genre qui connaît un regain de vie. Sur les Plaines, c’est surtout la joie de vivre et l’humour décalé de ces joyeux drilles qui leur ont permis de gagner les festivaliers. « Nous sommes Peanut Butter Sunday. Pour les Québécois, ça c’est Beurre d’arachide dimanche. Pis devinez quoi, on est dimanche », a vite établi le chanteur-guitariste Michael Saulnier, qui venait d’échapper un tonitruant « Holy fuck, désolé, holy FEQ! » en voyant la foule. À un certain moment, des spectateurs se sont même mis à scander « Beurre de arachide ! ». Dire qu’à l’origine, ils devaient jouer sur la scène Découverte devant une poignée de personnes. C’est ce qu’on appelle profiter de l’occasion.
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