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Gestion des ressources naturelles et politique du Cloud au Maroc: les recommandations du Conseil économique, social et environnemental (CESE)

Gestion des ressources naturelles et politique du Cloud au Maroc: les recommandations du Conseil économique, social et environnemental (CESE)
Au cours de cette session, le Conseil a adopté deux avis concernant les mécanismes d’autorisation et de contrôle de l’exploitation des ressources naturelles, ainsi que le cloud. Dans un communiqué, le Conseil a annoncé que ces deux nouveaux avis seront publiés prochainement.
Le premier avis souligne que malgré l’existence de plusieurs dispositifs régissant les mécanismes d’autorisation et de contrôle de l’exploitation des ressources naturelles, certaines d’entre elles, telles que l’eau et les carrières, subissent encore des pressions croissantes dues à la surexploitation, à l’exploitation illégale et à différentes formes de dégradation, explique le CESE dans un communiqué.
Afin de préserver ces ressources naturelles, vitales et stratégiques pour le pays, le Conseil appelle à renforcer le cadre législatif et réglementaire correspondant, dans le but de promouvoir le développement durable, la sécurité humaine, la résilience, l’efficacité économique, la gouvernance et l’équité sociale.
Le deuxième avis appelle à l’élaboration d’une politique dédiée au Cloud, visant à déployer une infrastructure nationale dans ce domaine et à promouvoir son utilisation, afin d’accélérer la transformation numérique des différents secteurs et de garantir la souveraineté des données, précise le communiqué du CESE.
Le Conseil a également précisé que ces deux avis seront publiés dans les semaines à venir, soulignant qu’une partie des travaux de cette session ordinaire a également été consacrée à la présentation et à la discussion du projet d’avis sur la participation des citoyens.
Le diagnostic de l’Institut Royal des Etudes Stratégiques sur la gestion de l’eau
L’Institut Royal des Etudes Stratégiques (IRES) a publié en mai dernier un document synthétisant la situation de l’eau au Maroc. L’IRES indique que l’état des aquifères a atteint des niveaux piézométriques “alarmants” dans presque tout le pays, alors que les réserves de ces nappes se sont formées pendant des dizaines, voire des centaines d’années. Couvrant 10% du territoire, les 130 nappes phréatiques que compte le Maroc ne peuvent plus être reconstituées, même en cas de forte pluviométrie, et leur épuisement pourrait devenir irréversible, affirme l’Institut.
Le manque de connaissances et une gestion “inadéquate” de ces nappes ont entraîné un déficit annuel moyen d’environ 1 milliard de m³ de la ressource en eau souterraine depuis 1980. Selon les données fournies par l’Institut, la situation hydrique se dégrade également par la disparition de 60 à 80% des zones humides (lacs et bassins humides), dont l’importance a été négligée en raison de la politique des grands aménagements hydrauliques mise en œuvre, déplore l’IRES. Ces zones souffrent principalement de l’extension non contrôlée des terres cultivées, bien que le Maroc ait signé la convention RAMSAR visant à protéger les zones humides.
Selon l’IRES, la situation actuelle de stress hydrique remet en question les choix opérés dans le cadre du “Plan Maroc Vert”. Bien que cette stratégie, qui arrive à échéance en 2022, ait permis de réaliser des “progrès importants” en termes de production agricole, elle a également favorisé le développement d’une agriculture intensive à forte demande en eau.
De plus, les ressources en eau non conventionnelles, notamment celles provenant du dessalement ou du recyclage des eaux usées, restent insignifiantes, avec une estimation de 54 millions de m³ sur un total prévu de 300 millions par la Stratégie nationale de l’eau. Bien que salué sur la scène internationale pour sa politique de mobilisation des ressources en eau, qui s’est concrétisée jusqu’à fin 2021 par la construction de 281 grands et petits barrages, le Maroc n’a pas été en mesure de résoudre le problème de l’inadéquation entre l’offre et la demande en eau, ni celui de la dégradation générale de la qualité des eaux souterraines et de surface, souligne l’Institut.
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