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Gestion des catastrophes naturelles : souveraineté nationale et solidarité internationale

Gestion des catastrophes naturelles : souveraineté nationale et solidarité internationale

Dans une période où les catastrophes naturelles sont fréquentes, la plus récente étant le séisme d’Al Haouz qui a dévasté le Maroc le 8 septembre 2023. Bien que le séisme n’ait duré que 7 secondes, les dégâts entraînés nécessitent une gestion considérable. Malgré certaines menaces, le Maroc déploie des efforts inlassables pour se reconstruire, tandis que diverses propositions d’aide, parfois sous forme d’impositions, sont présentées. La gestion oscille entre souveraineté nationale et solidarité internationale.

Gestion des catastrophes naturelles : souveraineté nationale et solidarité internationale, tel est le titre d’une étude menée par Abdelhak Bassou et présidée par le Centre d’études politiques pour le Nouveau Sud (PCNS).

Motivé par la réaction des médias de certains États qui se sont offusqués de l’absence de réponse du Maroc à leur proposition d’aide, Abdelhak Bassou revient aux bases et aux définitions pour dissiper toute ambiguïté.

Lorsqu’il s’agit de gérer les catastrophes naturelles, la question se pose de définir la relation entre l’État et les organisations internationales, d’une part, et entre l’État sinistré et les autres États, d’autre part, peut-on lire dans le document.

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« Un événement est qualifié de “catastrophe naturelle” lorsqu’il provoque une “perturbation grave du fonctionnement d’une société”, entraînant des impacts et des pertes tant humaines que matérielles, économiques ou environnementales, et dont la cause est un phénomène naturel », cite le rapport.

L’Office des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR) ajoute des éléments de définition. Selon l’UNDRR, une catastrophe naturelle est « une perturbation grave du fonctionnement d’une communauté ou d’une société entraînant des pertes et des impacts humains, matériels, économiques ou environnementaux importants, qui dépassent les capacités de cette communauté ou société à y faire face avec ses propres ressources ».

Après avoir défini la véritable signification d’une catastrophe naturelle, le chercheur principal du PCNS analyse la situation en détail.

Dès les premières heures du séisme, les organisations internationales et le Maroc ont entamé une coordination conformément aux règles et protocoles du droit international, tandis que d’autres ont choisi d’intervenir de manière unilatérale.

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La question qui se pose est de savoir si un pays a le droit d’intervenir dans de telles circonstances ou s’il doit attendre une demande d’assistance. Cette dualité met en évidence le rôle de l’État en tant qu’acteur des relations internationales et sujet du droit international, d’une part, et celui de la communauté internationale en tant que régulateur des relations et producteur du droit, d’autre part.

Si une ingérence reste une ingérence, aussi humanitaire soit-elle. C’est dans ce contexte que le droit international entoure le principe de certaines conditions visant à éviter toute utilisation détournée de ce principe par le biais d’interprétations biaisées à des fins non humanitaires.

Cette ingérence ne doit en aucun cas se transformer en une assistance forcée et/ou non sollicitée. C’est « le fait pour un État de s’immiscer dans les affaires intérieures d’un autre État en violation de sa souveraineté ».

Selon le document, si l’État dispose des moyens, des capacités et des compétences nécessaires pour surmonter les perturbations et les préjudices (quelle que soit leur gravité) causés par la catastrophe naturelle, sa souveraineté ne peut être bafouée en aucune circonstance et il n’y a pas de place pour des interventions étrangères.

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Il n’y a même pas de catastrophe naturelle selon les termes de la définition. L’État qui sait gérer la situation peut, s’il le juge nécessaire, solliciter une aide complémentaire auprès des organisations internationales ou des pays amis réputés efficaces dans de telles circonstances. C’est ce que le Maroc a fait en faisant appel à l’assistance de l’Espagne, du Royaume-Uni, du Qatar et des Émirats arabes unis.

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