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Genus : La mystérieuse danse d’une bête apprivoisée

Genus : La mystérieuse danse d’une bête apprivoisée

Certaines montres ne peuvent pas vraiment être expliquées, il faut les expérimenter. C’est ce que je dis chaque fois que je dois décrire Genus à quelqu’un qui n’a pas encore entendu parler de cette marque. Par où commencer ? Vous pourriez parler de la société, dire qu’il s’agit d’une petite marque indépendante qui crée des montres basées sur une façon singulière d’afficher l’heure. Vous pourriez parler de ses cofondateurs, Sébastien Billières et Catherine Henry, et de la façon dont la marque est pétrie de leurs valeurs de production durable et de leur créativité. Vous pourriez parler du fait que leur travail a été rapidement reconnu par la communauté et par l’industrie, puisque Genus a reçu le très convoité Prix de l’Exception mécanique du Grand Prix d’Horlogerie de Genève en 2019 (GPHG), l’année même où la marque a été créée. Vous pourriez parler de la façon dont leur esprit inventif s’aventure également jusque dans le royaume des matériaux, Genus étant l’une des rares marques à présenter des techniques exotiques comme le laminage du métal et à envelopper ses montres dans du titane de Damas de façon que chaque modèle produit soit véritablement unique. Vous pourriez plonger dans leur exploration d’autres champs artisanaux, comme la microsculpture et le sertissage de pierres précieuses.

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Mais si vous deviez décrire une montre Genus à quelqu’un qui n’en a jamais vu, si vous ne pouviez utiliser que des mots et pas d’images (en prétendant que votre téléphone est mort ou que vous vous trouvez dans un trou noir du réseau où il n’y a pas de connexion internet), comment vous y prendriez-vous ? Et si vous ne disiez pas qu’il s’agit d’une montre ? Et si vous ne parliez que de la façon dont elle bouge ? Vous pourriez dire : imaginez un paysage circulaire d’engrenages et de roues sous un haut dôme en glace saphir. Au centre de ce paysage, deux cercles surélevés, alignés radialement, forment un huit ou un symbole de l’infini. Une créature sinueuse se fraie un chemin autour de la périphérie du huit. Quelquefois un serpent en diamant scintillant, quelquefois un dragon, quelquefois une chaîne géométrique de losanges polis, la créature change de forme, mais son parcours demeure constant. Elle trace un huit entier toutes les heures.

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En observant attentivement la tête de la créature, vous pouvez deviner l’état d’avancement de chaque heure. Une plus petite roue tourne sur la droite de la créature tandis qu’elle parcourt son chemin d’une heure. La plus petite roue apporte une plus grande précision à notre lecture de l’heure. Sur le pourtour du paysage tourne un mince anneau. Vous croyez peut-être que c’est cet anneau qui retient la créature captive, qui fait en sorte qu’elle ne s’échappe pas et qu’elle continue à compter sans encombre les minutes qui passent (en attendant son heure). L’anneau extérieur effectue une rotation complète une fois toutes les douze heures et il est incrusté de plaques, chacune indiquant un nombre de 1 à 12.

À la fin, vous réalisez que vous aviez raison de ne pas décrire une montre Genus comme une montre, parce que ce n’est pas du tout une montre. C’est la mystérieuse danse d’une bête apprivoisée entraînée par une machine magique, préservée sous verre. Avec les connaissances appropriées, vous pouvez apprendre ce que cette danse signifie, vous pouvez interpréter ses pas complexes et vous pouvez lire le message qu’elle transmet : le message du temps.
#Genus #Pas #une #montre
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