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Gare de Dijon : un agent de maintenance SNCF meurt percuté par un train de marchandises

Gare de Dijon : un agent de maintenance SNCF meurt percuté par un train de marchandises

Un drame à la gare de Dijon ce lundi 11 mars 2024 en pleine nuit. Vers 23h30, un train de marchandises a percuté deux agents de maintenance de la SNCF. L’un d’eux, un homme de 33 ans  a perdu la vie suite au choc, le second a été légèrement blessé. La collision s’est produite à la sortie de la gare, au niveau de l’accès avenue Albert 1er, alors que le train circulait dans le sens Dijon-Paris.

Quatre autres personnes, témoins de l’accident, ont été prises en charge par le SAMU. Une cellule d’urgence médico-psychologique a été ouverte. On ne connaît pas, pour l’instant, les causes exactes de ce drame. Huit sapeurs-pompiers ont été mobilisés, l’un des adjoints au maire de Dijon s’est, lui aussi, rendu sur place.

Une opération de vérification des voies

Selon les informations recueillies par France Bleu Bourgogne, la personne décédée est un cheminot SNCF de 33 ans. Il s’agirait d’un jeune père de famille. Cet agent de Maintenance de la voie à “l’Infrapole Bourgogne-Franche-Comté”  était affecté avec son équipe à une opération de maintenance classique consistant à mesurer et vérifier la géométrie des voies. Quatre autres personnes choquées, témoins de l’accident, dont une femme de 39 ans, et trois hommes de 31, 21 et 24 ans, ont été prises en charge, notamment par une cellule urgence médico-psychologique, selon les pompiers.

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Le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch précise qu’une enquête est ouverte  pour “homicide involontaire et blessures involontaires dans le cadre du travail”. Elle est confiée à la Direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) de Côte-d’Or.  La SNCF a de son côté ouvert une enquête interne pour comprendre les circonstances de ce drame.

“Il faut arrêter les chantiers de nuit” -Sud Rail

Même si les circonstances exactes du drame restent à déterminer, le syndicat Sud Rail pointe du doigt l’heure tardive de ce chantier. Cyril Gourdon, délégué fédéral Sud Rail pour la Côte-d’Or dénonce la généralisation de ces travaux nocturnes : “On en a de plus en plus souvent. Il y a 15 ans, c’etait une nuit par semaine, maintenant ce sont des semaines complètes de travaux. Il y a un an et demi, les brigades de site étaient en grève contre le travail de nuit. Cela pose beaucoup  de problèmes en termes de visibilité, d’éblouissement et de fatigue, au bout du compte travailler dans des zones dangereuses devient problématique.”

“Le travail de nuit est mis en place parce qu’il y a moins de trafic, mais pour la SNCF c’est surtout une question de rentabilité. C’est mieux pour eux de mettre en place des chantiers nocturnes, mais se pose la question de la sécurité. Surtout pour ces opération qui pourraient se faire de jour.” Le syndicat demande au PDG de la SNCF de s’emparer de cette question et d’y consacrer un comité central d’entreprise. C’est le deuxième accident du travail mortel en une semaine en France. Le 6 mars dernier, un agent de maintenance de 40 ans a trouvé la mort au technicentre de Bischheim en Alsace.

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2024-03-12 20:30:03
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