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Gabon’s Transition Government Sets Two-Year Timeline for Free Elections

Gabon’s Transition Government Sets Two-Year Timeline for Free Elections
Raymond Ndong Sima, le premier ministre de transition du Gabon, à Libreville, le 10 septembre.

Le premier ministre de transition estime que l’objectif de deux ans avant les élections libres au Gabon, promis par les militaires ayant renversé le président Ali Bongo, est raisonnable. Le pouvoir a été renversé le 30 août, peu de temps après la proclamation de la réélection d’Ali Bongo Ondimba, suite à une élection jugée frauduleuse par les militaires et l’opposition. Le général Brice Oligui Nguema, président de la transition, a promis un retour au pouvoir civil à travers des élections, sans préciser la durée de la période de transition.

« Il est bon de partir sur un objectif raisonnable en disant : nous avons le souhait de voir le processus aboutir en vingt-quatre mois pour qu’on puisse revenir à des élections », a déclaré Raymond Ndong Sima, premier ministre civil nommé par les militaires. Il ajoute que cette période pourrait être légèrement supérieure ou inférieure. Raymond Ndong Sima, âgé de 68 ans, était autrefois un membre éminent de l’opposition à Ali Bongo.

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Le coup d’État du 30 août s’est déroulé rapidement et sans effusion de sang, les chefs militaires et policiers se ralliant derrière le général Oligui. Les putschistes militaires, soutenus par une très large majorité de la population et de l’opposition, affirment avoir agi pour préserver des vies après une élection contestée et mettre fin à la mauvaise gouvernance et à la corruption dont ils accusent la famille Bongo.

« Arbitres impartiaux »

Samedi, M. Ndong Sima a annoncé la composition de son gouvernement, qui comprend d’anciens ministres du président déchu, des membres de l’ex-opposition et des personnalités de la société civile qui étaient auparavant hostiles à Bongo et à sa famille qui dirigeait le pays depuis plus de 55 ans. La charte de transition mise en place par les militaires interdit aux membres du gouvernement provisoire de se présenter aux prochaines élections, y compris M. Ndong Sima, mais n’exclut pas explicitement que le général Oligui puisse briguer la présidence. Ce dernier a également promis une nouvelle Constitution qui sera adoptée par référendum et un nouveau code électoral, avec la participation de toutes les forces vives de la nation.

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« Le principe annoncé » par les militaires, « c’est qu’il n’y a plus ni opposition, ni majorité, donc on prend des gens dans toutes les familles politiques », a commenté le premier ministre. « Les gens qui vont préparer différents textes, discuteront de cet aspect des choses, c’est-à-dire de la durée [de la transition] et de qui est véritablement habilité à se présenter et à ne pas se présenter », a expliqué M. Ndong Sima. « Il ne serait pas bon que les militaires se présentent, pour qu’ils soient des arbitres impartiaux et objectifs de l’élection », a-t-il toutefois estimé.

La question de l’autonomie et des marges de manœuvre du gouvernement civil se pose, étant donné que le général Oligui Nguema a désigné des officiers chargés des mêmes secteurs que les ministres de M. Ndong Sima pour la présidence de la transition et au sein de son équipe rapprochée. M. Ndong Sima a nuancé en disant que ce n’est pas nouveau d’avoir des chefs de départements aux côtés du président pour assurer l’interface entre le président et les départements ministériels.

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« Est-ce que j’aurai les mains libres ? Je ne peux pas le savoir à l’heure actuelle, ça dépendra de ce que les militaires voudront obtenir », a-t-il estimé, ajoutant que « c’est eux qui vont porter le bilan de ce que nous allons faire ».

Le Monde avec AFP

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