Futurewave : quand ingénieurs et designers collaborent pour l’innovation technologique

Probablement très tenté par le défi d’unir deux profils a priori non conciliables, Cédric de Bellefroid a fait le pari de créer une start-up où ingénieurs et designers travaillent main dans la main. Un pari collectif. Lors d’une première expérience professionnelle chez Nokia, à Anvers, il a fait la connaissance de Guillaume de Foestraets, ingénieur en électronique diplômé, tout comme lui, de l’UCLouvain. Pour le profil de designer, Cédric de Bellefroid a fait appel à un ami d’enfance, Joachim Froment. Passé par le Collège royal des arts de Londres, celui-ci a déjà acquis une belle expérience (avec plusieurs prix de design à la clé).

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Le trio a fondé Futurewave au printemps 2020 (en pleine première vague de Covid !). “Notre ambition était, sur la base d’un cahier des charges, d’accompagner des entreprises depuis le stade de l’idée jusqu’à celui de la mise en fabrication d’un produit technologique”résume Cédric de Bellefroid. Depuis un an, Futurewave a complété son offre de services par une composante plus stratégique : “En amont des projets, on aide aussi nos clients à réfléchir au sens qu’ils veulent donner à l’innovation.”

Objets et expériences intelligentes

Depuis ses débuts, Futurewave a bien grandi. Elle compte actuellement vingt Futurs camarades (ingénieurs, designers industriels, consultants “business”…).”On voudrait passer à 30 personnes d’ici la fin de cette année.” Signe que l’agence est en pleine croissance, elle s’apprête à quitter Zaventem Ateliers, hub créatif conçu par le designer et architecte Lionel Jadot, pour Ixelles où Futurewave finalise l’aménagement d’un espace d’innovation de 850 m².

La spécificité de Futurewave réside dans la fusion des expertises et la capacité à englober stratégie, design industriel et R&D technologique, là où les agences concentrent généralement leurs forces sur l’une des composantes du triptyque. Les trois fondateurs ont aussi défini des “verticales”, c’est-à-dire des thématiques et des secteurs privilégiés. Cela va des “objets intelligents” (appliqués à la mobilité, à la maison connectée, à la santé…) aux “expériences intelligentes” (Futurewave s’est vu confier, par exemple, la conception du pavillon allemand de l’Exposition universelle de 2025 à Osaka) en passant par le “contrôle de qualité” de lignes de production (ce qui nécessite de concevoir des dispositifs électroniques et logiciels innovants). Il y a aussi la volonté de développer des produits ayant un impact positif sur la société et l’environnement.

Grandes entreprises, PME, start-up

Futurewave, qui a financé son développement uniquement sur fonds propres, compte déjà une cinquantaine de projets à son actif. Parmi eux, on peut citer Yoda (mobylette électrique), Cowboy (vélo électrique), Sony (capteur de son), Kando (assistant vocal), Decathlon, Etex, Alstom (train du futur), O’BOY (montre connectée), Ionnyk (cadres connectés), OBH (casque pour la micromobilité), Umbrosa (parasol intelligent), etc. Les interventions peuvent prendre différentes formes. Dans de nombreux cas, Futurewave définit la stratégie, développe les cartes électroniques et les logiciels embarqués, conçoit le design et élabore un premier prototype prêt à être mis en production. “À l’avenir, on aimerait aussi développer nos propres produits technologiques”souligne Cédric de Bellefroid.

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La start-up, qui a dégagé un chiffre d’affaires de 1,7 million d’euros en 2023 et vise les 2,5 millions cette année, a commencé à prospecter à l’international. L’objectif est d’ouvrir un bureau à Lille ou à Paris en 2025. “Notre ambition est de faire de Futurewave une marque forte de l’innovation technologique”conclut le jeune CEO.