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Funérailles sobres et émouvantes pour Denise Bombardier, défenseuse de la langue française

Funérailles sobres et émouvantes pour Denise Bombardier, défenseuse de la langue française

Un cortège silencieux, avec des dizaines de fans et de personnalités médiatiques et politiques, une émotion palpable : les funérailles de la chroniqueuse et écrivaine Denise Bombardier ont eu lieu dans la sobriété et le recueillement, vendredi après-midi, à l’Église Saint-Viateur d’Outremont.

À la tête du cortège, son mari, James Jackson, semblait secoué. “Je viens de perdre ma femme, avec qui j’ai vécu 20 ans, nous ne nous quittions pas tous les jours”, a-t-il affirmé émotionnellement devant l’église. J’ai un vide immense dans ma vie.”

Le premier ministre du Québec, François Legault, était également présent. “Nous rendons hommage à une grande Québécoise”, a-t-il déclaré. “Elle a bien expliqué que nous n’avons pas à avoir honte de défendre le français et de s’assurer que les nouveaux immigrants s’intègrent à la nation québécoise.”

Le fils de Mme Bombardier, Guillaume Sylvestre, a prononcé un discours au début de la cérémonie, qui a duré moins d’une heure. Les Petits Chanteurs du Mont-Royal ont ensuite entonné des cantates dans le silence respectueux de la foule.

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Défenseuse de la langue française

De nombreuses personnalités publiques rencontrées devant l’église Saint-Viateur ont rendu hommage à Mme Bombardier, rappelant sa fougue et son franc-parler. “Je souhaite que son héritage soit celui d’un débat intellectuel ouvert, où les gens n’hésitent pas à exprimer des désaccords, dans le respect […]”, a affirmé le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon.

Simon Jolin-Barrette, ministre de la Justice, a pour sa part déclaré avoir “consulté à plusieurs reprises” Mme Bombardier, laissant entendre que ces consultations portaient sur la langue française. “Nous avions la vérité avec elle, elle n’utilisait pas la langue de bois.”

Le président de Québecor, Pierre Karl Péladeau, a lui aussi souligné la passion de la chroniqueuse pour la langue. “Elle souhaitait que cette culture véhiculée par la langue française perdure.”

L’ancienne ministre libérale Christine St-Pierre a souligné son caractère de battante. “Pour moi et les femmes de ma génération, elle était vraiment un modèle. Une femme plus âgée que nous qui ouvrait des portes, qui avait réussi, qui nous donnait l’exemple.”

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Elle a rappelé sa dernière conversation avec la défunte, qui a eu lieu il y a cinq ou six semaines. “Au cours de cette conversation, elle m’a dit qu’elle avait maigri. Je me souviens lui avoir dit : ‘Mais voyons, Denise, tu vas vivre jusqu’à 100 ans…’ C’était notre dernière conversation.”

La femme de théâtre Louise Latraverse essuyait discrètement une larme à l’angle de l’œil devant l’église avant la cérémonie. “Nous nous connaissons depuis toujours.” Elle était venue rendre hommage à sa grande amie. “Nous nous sommes beaucoup vues, nous avons beaucoup ri, car Denise était très drôle.”

Intellectuelle et polémiste

La mort de Mme Bombardier a suscité l’émotion au Québec, sa fougue et ses opinions parfois tranchées ayant créé la controverse et marquant les uns et les autres.

Née dans une famille ouvrière dans le quartier Villeray, à Montréal, Mme Bombardier s’est imposée comme une figure intellectuelle marquante de l’histoire récente du Québec. Elle a obtenu un doctorat en sociologie à la Sorbonne, à Paris, avant de devenir la première femme à animer une émission d’affaires publiques au Québec dans les années 1980.

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Elle a également signé plusieurs livres, qui lui ont valu une reconnaissance tant au Québec qu’en France. Sa participation à l’émission littéraire Apostrophes en 1990 a marqué les esprits : elle avait alors vivement interpellé l’auteur et pédophile Gabriel Matzneff, qui se vantait d’avoir des relations sexuelles avec des mineures.

Mme Bombardier était chroniqueuse depuis 2014 au Journal de Montréal, où elle exprimait avec force des convictions pouvant susciter la polémique. Elle exprimait occasionnellement son désaccord sur des thèmes propres au progressisme, tels que les drag queens ou le multiculturalisme.

Avec Adrien Banville et Aziz Mestiri

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