Le Sénat Colombien a récemment créé un groupe d’amitié avec le Maroc, rassemblant les principales forces politiques du pays pour entretenir les liens interparlementaires et renforcer la coopération bilatérale entre les deux nations. Cette initiative s’inscrit dans une volonté affirmée de consolider les relations amicales et les échanges économiques entre la Colombie et le Maroc, deux pays aux cultures et aux économies diversifiées mais au potentiel économique et commercial complémentaire. Dans cet article, nous examinerons les motivations et les objectifs de cette nouvelle alliance et décrypterons les enjeux qui sous-tendent cette initiative diplomatique.
Le Sénat colombien a récemment mis en place un groupe d’amitié avec le Maroc composé de 10 membres, dont le président du Sénat, Roy Barreras. Ce groupe d’amitié a été créé grâce à une résolution pour la période 2022-2026. Les deux vice-présidents du Sénat font également partie du groupe, ce qui lui confère une certaine importance. Les membres du groupe appartiennent à différentes forces politiques, alliées ou oppositions.
La présidence du groupe d’amitié est assurée par German Blanco, ancien président de la Chambre des représentants et membre du Parti Conservateur, qui fait partie de l’alliance au pouvoir. Outre Roy Barreras issu du Pacte Historique du président Gustavo Petro et German Blanco, les membres du groupe d’amitié viennent de différentes forces politiques telles que le Parti Libéral, le Parti Centre Démocratique, le Pacte Historique, le Parti du Changement Radical et le parti Alliance Verte.
Ce groupe d’amitié avec le Maroc est intégré par des figures éminentes de la scène politique en Colombie, tant de la majorité que de l’opposition. Il est important de souligner que sur les dix membres du groupe, sept sont issus des rangs de l’alliance au pouvoir qui soutient le président Petro et trois sont membres de partis de l’opposition. Cependant, la question des bonnes relations avec le Maroc fait l’unanimité au sein de la classe politique colombienne, majorité et opposition confondues.
Les partis dont sont issus les dix membres du groupe d’amitié représentent 88,8% de la composition du Sénat colombien. Ce groupe d’amitié est donc très représentatif de la classe politique colombienne et sa création prouve que la Colombie souhaite maintenir des relations solides et amicales avec le Maroc.
En novembre dernier, Roy Barreras avait estimé, suite à une réunion avec l’ambassadeur du Maroc en Colombie, Farida Loudaya, que le Maroc était un “allié stratégique” de la Colombie dans la région arabe, mettant en avant les relations diplomatiques d’un demi-siècle entre les deux pays. Cela a été suivi par une motion adoptée en octobre dernier par une majorité de 63 sénateurs sur 108, exprimant leur “rejet catégorique” et “leur désaccord total” avec la décision du président Petro de reconnaître la pseudo “rasd”.
La qualité des membres intégrant le groupe d’amitié avec le Maroc et les termes sans équivoque de la motion de novembre dernier montrent que le Sénat colombien s’engage concrètement en faveur de la préservation des relations avec le Maroc en appuyant son intégrité territoriale. Ce nouveau groupe d’amitié a donc pour objectif de renforcer encore plus les relations diplomatiques entre la Colombie et le Maroc et de poursuivre les échanges culturels et économiques entre les deux pays.
