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Festival de danse inclusive en Afrique du Sud : la diversité des corps célèbrée

Festival de danse inclusive en Afrique du Sud : la diversité des corps célèbrée

En Afrique du Sud, le centre d’arts de Sibikwa à Benoni, à l’est de Johannesburg, accueille jusqu’à ce dimanche la 2ᵉ édition d’un festival de danse inclusive. Plusieurs compagnies professionnelles, d’Afrique du Sud, du Kenya, de Madagascar et d’Europe, composées de danseurs valides et handicapés, sont venus échanger autour de leurs techniques, et présenter leurs créations au public. Des pas, des mouvements et des chorégraphies, pour montrer que la danse peut être célébrée par tous les corps.

De notre correspondante à Johannesburg,
Avec agilité et rythme, Tebogo Lelaletse fait virevolter son fauteuil et enchaîne les acrobaties. Cela fait cinq ans que le jeune Sud-Africain handicapé s’est mis à la danse, et lorsqu’il se produit, il donne tout pour son public. “Ce que je ressens surtout, c’est de l’énergie “, explique Tebogo Lelaletse. “Quand je suis sur scène, je fais juste ce que je suis censé faire. Je me jette, je ne réfléchis pas, car je sais ce que je dois faire. Et je le fais avec amour et grand plaisir. La danse, c’est pour tout le monde. Même avec un handicap, il ne faut pas rester assis, en se disant ‘oh mon Dieu, cette personne arrive à faire ces mouvements, j’aimerais tant pouvoir le faire’. Il suffit juste de tout adapter.”

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Le festival permet aux différentes compagnies de partager comment le handicap se fond dans leurs danses. C’est au tour d’Andile Vellem de montrer que même sans son, le mouvement peut naître. Sourd depuis son enfance, il a développé des chorégraphies autour du langage des signes. Mpotseng Shuping interprète pour nous ses explications signées. “Voici comment je procède : d’abord, j’enseigne le langage des signes, et ensuite, je transforme cet alphabet en mouvements du corps.”

Une nouvelle dimension pour les créations
Des techniques qui entrent en écho avec les recherches de la compagnie malgache Lovatiana, qui a pour sa part travaillé autour d’une adaptation de l’alphabet braille. Pour Nacelle Somoh, danser sans voir demande juste davantage de préparation : “J’ai besoin de passer plus de temps sur la scène, pour sentir la scène et tous les coins, s’il y a des petites choses à retenir, et de compter les pas “, indique Nacelle Somoh. “Peut-être qu’il nous faut plus de temps pour faire la répétition sur scène. Nous, on fait de la danse contemporaine, c’est de la danse du cœur, de la danse de l’émotion. Ça vient plutôt de l’intérieur. Et tu danses à partir de ton corps, à partir de ta sensation à l’intérieur.”

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Et selon la chorégraphe Lovatiana Rakotobe, le travail avec des danseurs valides et handicapés apporte une nouvelle dimension à ses créations : “Contrairement à ce qu’on pense, moi, j’ai beaucoup app
ris avec les danseurs non-voyants, parce qu’ils m’ont donné aussi de l’inspiration. Ça m’a ouvert en fait d’autres possibilités, dans l’exécution des mouvements. Et aussi au niveau de la forme, ça a abouti à de nouvelles propositions.”

Cette diversité au sein de la danse avait déjà été sous le feu des projecteurs un peu plus tôt dans l’année, lorsque le danseur unijambiste sud-africain Musa Motha avait fait sensation au cours de l’émission “L’Angleterre a un incroyable talent”.
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