Temps de lecture: 2 min — Repéré sur BBC
Après quatorze ans de service, le site populaire de chat vidéo en direct Omegle vient d’annoncer sa fermeture, rapporte la BBC. En cause: plusieurs allégations d’abus de la part d’utilisateurs.
Créé en 2009, le réseau social connectait entre eux les internautes de façon aléatoire via vidéo. Le but: sympathiser en ligne avec des inconnus. La plateforme avait notamment gagné en popularité auprès des adolescents pendant la pandémie de Covid-19.
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«L’exploitation du site web n’était plus viable»
Dans un communiqué officiel illustré d’une photo de pierre tombale, Leif K-Brooks, le fondateur, déclare: «L’exploitation du site web n’était plus viable, ni financièrement ni psychologiquement.»
Cette décision intervient alors que différents réseaux sociaux font l’objet d’une surveillance accrue par les autorités de régulation. Cette semaine, l’Ofcom, l’autorité régulatrice des télécommunications au Royaume-Uni, a pointé du doigt ces plateformes qui favorisent le harcèlement en ligne.
Omegle avait déjà fait l’objet de controverses, notamment en 2011 lorsqu’une mineure américaine avait porté plainte contre le site pour l’avoir «mise en contact au hasard avec un pédophile». Le procès n’a eu lieu que dix ans plus tard, en novembre 2021.
«Certaines personnes ont pu utiliser Omegle à mauvais escient»
Si à l’époque, les avocats d’Omegle soutenaient devant la cour que «le site web n’est pas à blâmer pour ce qui s’est passé et qu’il n’est pas un repère de prédateurs», le discours était tout autre le 2 novembre 2023: «Nous reconnaissons que certaines personnes ont pu utiliser Omegle à mauvais escient, y compris pour commettre des crimes d’une atrocité indescriptible», admis par Leif K-Brooks.
Depuis sa création, Omegle a été mentionné dans plus de cinquante affaires de pédocriminalité à travers le monde. TikTok a interdit la diffusion de liens vers Omegle, après qu’une enquête de 2021 a révélé que des enfants s’exposaient à des inconnus sur le site.
Selon l’Internet Watch Foundation (IWF), le nombre d’images de jeunes enfants se livrant à des actes sexuels en vidéo a explosé ces dernières années. En 2022, elle a enregistré plus de 63.000 pages web montrant ce type d’images, contre 5.000 avant la pandémie.
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