Une femme du Nouveau-Brunswick a découvert un dispositif de pistage GPS dans sa sacoche, après une soirée dans un bar, et appelle ses consœurs à la vigilance alors que la pratique se répandrait dans tout le pays.
«Quand vous allez dans les bars, si vous n’êtes pas obligé d’apporter un sac à main, n’en apportez pas. Vérifiez vos vestes, gardez vos boissons avec vous. C’est triste que ce soit une réalité, mais c’est juste une autre chose dont nous devons craindre», a déploré, sous le couvert de l’anonymat, la femme choquée à Global News lundi.
Vendredi dernier, la femme de Fredericton, dans la province voisine du Québec, profitait d’une soirée au Klub Khrome au moment où elle aurait supris un inconnu la main dans sa sacoche. En supposant qu’il tentait de la voler, elle l’aurait confronté avant de poursuivre sa soirée.
Ce n’est qu’une fois à la maison qu’elle aurait vidé son sac pour voir si l’individu était parvenu à prendre quelque chose. Elle aurait plutôt découvert un AirTag d’Apple, un petit dispositif de la taille d’une pièce de 25 sous conçu pour suivre la trace de ses items personnels.
«Complètement paniquée», elle et son copain se seraient empressés de jeter l’appareil aussi loin que possible par la fenêtre, a-t-elle relaté au média anglophone.
«Je suis quelqu’un qui doit marcher pour se rendre au travail et en revenir. J’ai l’impression que je dois juste être un peu plus prudente […]J’ai eu de la chance que quelque chose n’en ressorte pas, mais certaines personnes n’auront peut-être pas autant de chance», a-t-elle poursuivi.
Si depuis 2022, Apple dénonce l’utilisation malicieuse de son produit, les cas d’harcèlement criminel se seraient multipliés: juste en 2023, une femme de la Colombie-Britannique aurait été tuée après avoir été suivie par un AirTag, et un homme aurait été arrêté en Ontario, pour avoir tenté de suivre une autre personne, selon Global News.
Le géant technologique ferait également l’objet d’une action collective en Californie, alléguant qu’il offrirait aux harceleurs un outil bon marché, à seulement 29 $, sur un plateau d’argent.
Selon l’expert en cybersécurité David Shipley, PDG de Beauceron Sécurité, il est probablement trop tard pour remettre la technologie «dans la boîte de pandore», mais la loi aurait besoin de resserrer la vis autour de ceux qui violent la vie privée et la sécurité, a-t-il martelé au média anglophone.
Et surtout, «les gens doivent être conscients – et malheureusement, les femmes et autres personnes vulnérables en particulier doivent être conscientes – que cela peut arriver et arrive effectivement», a-t-il ajouté.
