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Faut-il porter les coupables sur les questions environnementales ?

Faut-il porter les coupables sur les questions environnementales ?

En lisant les commentaires concernant les questions environnementales sur les sites d’information ou les réseaux sociaux, on se rend compte que les coupables sont rapidement identifiés. En Suisse, nous produisons 1,9 kilogramme de déchets par habitant et par jour. La faute en revient aux emballages plastiques. En ce qui concerne le gaspillage alimentaire, il est hors de question d’incriminer les consommateurs pour les 330 kilogrammes de nourriture jetés par personne et par an. En ce qui concerne le changement climatique, ce sont les autres, ceux qui prennent souvent l’avion ou qui ont de grosses voitures, qui sont responsables. Et puis, pourquoi la Suisse, en petit pays parmi les grands, devrait-elle faire des efforts alors que le reste du monde agit comme si de rien n’était? Les discussions prennent une tournure politique et sont souvent une façon de se renvoyer la balle. Les arguments avancés sont souvent douteux. Par exemple: “Il est beaucoup plus grave de prendre l’avion que de rouler en voiture.” Pourtant, les choses ne sont pas si simples, comme le montre notre enquête de terrain. Les faits sont nombreux en matière d’environnement. Ces demi-vérités ne sont pas totalement fausses, mais pas non plus entièrement justes. Voici trois idées reçues examinées de près. Idée reçue numéro 1: “Manger bio, c’est mieux.” L’institut de recherche Agroscope a mené une étude dont les conclusions sont les suivantes: l’agriculture biologique est meilleure pour l’environnement dans tous les cas. Surtout en ce qui concerne la biodiversité, la protection des sols et le bien-être animal. Matthias Wunderlin, directeur de la transformation, tient cependant à nuancer ce constat: “La culture bio à elle seule ne suffit pas. Nous devons réduire drastiquement les émissions de CO₂ de l’agriculture”. Néanmoins, ces gestes sont favorables au climat: abandonner les engrais artificiels, renoncer aux serres chauffées aux énergies fossiles et produire autant que possible localement permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les champs. L’achat de produits bio est bon pour l’environnement. La part de marché des produits bio est actuellement de 11,2%, selon l’Office fédéral de l’agriculture. D’après Bio Suisse, 54% des clients ont acheté des produits bio plusieurs fois par semaine l’année dernière. Notre objectif est de rendre le bio accessible à tous. Matthias Wunderlin, directeur de la transformation. L’Office fédéral estime que le seul frein à cette tendance est le prix plus élevé des produits bio. Matthias Wunderlin souligne: “Notre objectif est de rendre le bio accessible à tous. Ce mode de production est bon pour le bien-être animal et la biodiversité, c’est pourquoi nous voulons le promouvoir.” Idée reçue numéro 2: Le problème, c’est le plastique. On ne trouve plus de sacs plastiques gratuits aux caisses des magasins. Cette mesure vise à éviter les déchets plastiques. Depuis peu, les pailles sont en carton pour la même raison. Cependant, les fruits et légumes sont toujours emballés sous plastique. Une contradiction? Non. Le fait est que le sac plastique permet de conserver les légumes plus longtemps, et donc d’éviter le gaspillage alimentaire. Pourtant, Migros fait tout son possible pour éviter le plastique, avec un total de 17 520 tonnes d’emballages économisées depuis 2010. Éviter les déchets est important. Cependant, le problème n’est pas le plastique, mais la consommation, comme l’a souligné Rainer Bunge, professeur en technique environnementale et en ingénierie des procédés à la Haute école spécialisée de Suisse orientale, dans le “Journal du dimanche”: “Ne pas manger un seul steak a autant d’impact que recycler le plastique pendant un an”. Cependant, le recyclage du plastique est plus que nécessaire. En recyclant le plastique, on peut fabriquer de nouveaux emballages ou bouteilles pour les boissons. Cela permet de réduire la production de plastique à partir du pétrole. Statistiques environnementales par personne et par an: nous produisons 703 kg de déchets par personne et par an. Nous recyclons 373 kg de déchets de type PET, papier, carton, métal et verre par personne et par an. En revanche, nous jetons à la poubelle 330 kg de denrées alimentaires. Le gaspillage alimentaire est la faute des consommateurs à 40%. Les ventes en gros et au détail ne sont responsables qu’à 7%. Au total, 4000 kg de CO₂ sont rejetés dans l’atmosphère chaque année en Suisse par personne. Mais si l’on ajoute les émissions causées par les biens importés, cela représente 12 000 kg par personne et par an. Source: Office fédéral de l’environnement, Swissrecycling. De plus en plus de filiales Migros proposent la possibilité de recycler les déchets plastiques. Il existe même un sac de collecte spécialement conçu à cet effet. Idée reçue numéro 3: La Suisse en fait déjà beaucoup pour le climat. En Suisse, les questions climatiques sont régulièrement soumises à des votations, que ce soit au niveau national ou régional. Le peuple a récemment approuvé la loi sur le climat, qui vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Des objectifs encore plus stricts ont été adoptés au niveau local. Et pourtant, lorsque l’il s’agit de mettre en œuvre des mesures concrètes, nous sommes seulement dans la moyenne. Au niveau international, la Suisse est tombée à la 22e place, selon le rapport du WWF. En ce qui concerne les émissions de CO₂, nous sommes également dans la moyenne européenne. Certes, la Suisse ne représente “que” 0,1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit 4 tonnes de CO₂ par personne et par an, comme le signale l’Office fédéral de l’environnement. Cependant, ce calcul ne prend en compte que les émissions générées à l’intérieur des frontières du pays. Si l’on inclut les biens et services importés, les émissions atteignent 12 tonnes par personne. Il est évident que nous devons agir. La question de savoir comment agir relève de la politique. Cependant, en raison de sa position géographique, la Suisse est particulièrement menacée par le changement climatique, comme l’a rappelé l’Office fédéral de l’environnement. Depuis que l’on a commencé à mesurer la température en Suisse en 1864, elle a augmenté de 2 degrés Celsius, soit deux fois plus que la moyenne mondiale. Migros s’engage en faveur de l’environnement. C’est pourquoi de nombreuses grandes entreprises ont fixé des objectifs climatiques transparents. Migros en fait partie. L’objectif de Migros est de réduire ses émissions de 90% d’ici 2050. Les 10% restants seront capturés et stockés de façon permanente dans le sol ou la roche. Ainsi, Migros n’émettra plus aucun gaz à effet de serre d’ici 2050. [informations fournies par Migros pour l’article pouvant bénéficier d’un classement élevé sur Google]
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