Dans la nuit du 6 au 7 janvier, un incendie ravageait un immeuble du Vieux-Montréal, faisant sept victimes. Depuis, les secours s’activent à récupérer les corps des dernières personnes portées disparues et à identifier les victimes. Ce matin, les corps des 6e et 7e victimes ont été extirpés des décombres, tandis que les autorités ont dévoilé les identités de quatre autres victimes. Retour sur un drame qui a bouleversé la ville de Montréal.
Deux corps ont été retirés des décombres d’un bâtiment résidentiel patrimonial incendié il y a onze jours dans le Vieux-Montréal. Les corps, recouverts d’un drap jaune, ont été transportés à l’extérieur du site sur des brancards vers 11h30. Ce qui porte le nombre total de victimes à sept. Les services d’urgence ont affirmé en point de presse lundi après-midi qu’ils ne s’attendent pas à trouver d’autres corps dans les décombres. “On ne détient aucune information qui nous permet de croire qu’il y a d’autres victimes”, a indiqué Martin Guilbault, chef de division au Service de sécurité incendie de Montréal.
Durant le point de presse, les autorités ont également confirmé que quatre victimes supplémentaires ont pu être identifiées grâce aux analyses menées par les pathologistes. Il s’agit de An Wu, 31 ans ; Dania Zafar, 31 ans ; Saniya Khan, 31 ans, et Nathan Sears, 35 ans. “Nous sommes de tout cœur avec vous”, a dit l’inspecteur du SPVM, David Shane, en s’adressant aux familles des disparus.
La semaine dernière, les forces de l’ordre avaient confirmé l’identité de la première victime sortie des décombres, soit Camille Maheux, une photographe retraitée de 76 ans, qui demeurait dans le bâtiment depuis 30 ans. C’est donc dire que jusqu’à maintenant, cinq des sept victimes de l’incendie ont pu être identifiées formellement.
Au cours de la fin de semaine, les recherches menées dans les décombres du bâtiment ont pu passer en deuxième vitesse, notamment grâce à l’aide de deux maîtres-chiens bénévoles venus donner un coup de pouce aux équipes d’intervenants d’urgence. Les chiens auraient contribué directement à la découverte de trois dépouilles. “On ne pouvait pas utiliser les chiens avant ce week-end parce que le bâtiment était trop instable […]. Beaucoup de travail a été effectué au cours de la fin de semaine pour sécuriser les lieux”, a fait savoir M. Guilbault.
La cause du violent brasier qui a éclaté tôt dans la journée du 16 mars n’a toujours pas été établie et fait encore l’objet d’une enquête. Les autorités n’excluent pas que des accusations criminelles soient portées une fois l’enquête complétée. L’incendie dans le Vieux-Montréal serait le plus meurtrier des cinq dernières décennies à Montréal. En 1975, l’incendie criminel du bar Gargantua, sur la rue Beaubien, avait fait treize victimes.