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Extension des compétences de la British Competition and Markets Authority (CMA)

Extension des compétences de la British Competition and Markets Authority (CMA)

2024-01-12 15:51:03

Contrairement au droit allemand de la concurrence, qui s’appuie principalement sur les avertissements des concurrents ou des associations légitimes en cas de violation des règles de concurrence afin de garantir les normes du droit de la consommation, le respect de ces normes est garanti dans de nombreux États de l’UE par les autorités nationales de la concurrence. Au Royaume-Uni (UK), après le Brexit, ce rôle sera joué par la Competition and Markets Authority (CMA). Toutefois, la CMA n’a jusqu’à présent que peu de pouvoir pour faire appliquer le droit britannique de la consommation. Cela devrait changer grâce à une nouvelle loi, dont un projet de loi a été présenté à la Chambre des communes britannique en avril 2023.

Handel en ligne au Royaume-Uni

Le commerce en ligne joue un rôle majeur au Royaume-Uni depuis de nombreuses années. Le volume des échanges a doublé pendant le confinement dû au coronavirus et se situe désormais toujours au-dessus des niveaux d’avant la pandémie. Globalement, il représente plus de 30 % de toutes les ventes au détail au Royaume-Uni. Il est donc d’autant plus important de protéger efficacement les consommateurs contre les comportements déloyaux du marché. Selon une étude du gouvernement britannique, les consommateurs britanniques subissent chaque année des dommages matériels importants en raison de litiges en ligne concernant la mauvaise qualité des produits, les difficultés de livraison ou la non-exécution.

Mauvaise application de la protection des consommateurs

Depuis que le gouvernement britannique a intégré les règles européennes de protection des consommateurs dans le droit britannique, les consommateurs britanniques ne sont, dans l’ensemble, pas plus mal lotis que les consommateurs des pays de l’UE lorsqu’il s’agit de structurer leurs droits. Cependant, ces droits ne sont pas respectés.

Des violations du droit de la concurrence sont constatées à plusieurs reprises, notamment en matière de contrats d’abonnement en ligne (produits ou services) et de faux avis ou évaluations de produits. Les avis ont un impact significatif sur le comportement des consommateurs.

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La CMA estime que 23 milliards de livres sterling de dépenses de consommation au Royaume-Uni sont influencées chaque année par les avis en ligne. Selon le gouvernement britannique, il manque une autorité de la concurrence dotée de pouvoirs indépendants pour faire appliquer de meilleures normes dans l’intérêt des consommateurs.

Modification prévue de la loi

Le 23 avril 2023, un projet de loi sur le « Digital Market, Competition and Consumers Bill » a été déposé à la Chambre des communes britannique. La loi devrait entrer en vigueur à l’automne 2024. Elle est destinée à remplacer la loi précédente » Protection des consommateurs contre les réglementations sur le commerce déloyal” (CPR). Remplacer, avec lequel le droit de la consommation de l’UE a été transféré au droit britannique. Le projet de loi détaillé (6 parties et 26 annexes) vise à introduire, entre autres, des règles favorisant la concurrence dans le domaine numérique. marchés, en plus de réformer le droit de la consommation.

Ce qui suit concerne la partie du projet de loi qui traite de la réforme du droit de la consommation.

Le droit européen de la consommation doit être conservé, mais il doit être adapté aux besoins du Royaume-Uni. Le catalogue de pratiques commerciales déloyales adopté par le droit de l’UE devrait notamment être complété par des pratiques déloyales telles que de faux avis ou notes.

L’Autorité britannique de la concurrence (CMA) joue un rôle clé dans le projet de loi.

Renforcer les compétences du CMA

La CMA est la principale autorité de concurrence et de protection des consommateurs au Royaume-Uni. Cependant, selon la situation juridique actuelle, il s’agit d’une sorte de « tigre édenté » lorsqu’il s’agit de faire respecter le droit de la consommation. Même si la CMA peut déterminer que les droits des consommateurs ont été violés, elle ne peut que conseiller aux consommateurs de faire valoir leurs droits devant les tribunaux. Contrairement par exemple à l’autorité française de la concurrence, la CMA ne dispose pas d’autorité indépendante pour sanctionner les violations des droits des consommateurs par des sanctions telles que des amendes.

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À l’avenir, la CMA devrait avoir la possibilité d’obliger les détaillants en ligne à divulguer des informations pertinentes sur leurs pratiques commerciales en cas de soupçon. Si le droit de la consommation est ignoré, il devrait pouvoir imposer de lourdes amendes.

Impact sur les détaillants en ligne basés en Allemagne

La loi britannique s’applique généralement aux détaillants en ligne qui concluent des contrats avec des consommateurs britanniques. Vous êtes donc également soumis aux décisions de la CMA. Les réglementations européennes Rome I et Rome II précédemment applicables sur l’applicabilité des dispositions légales dans le commerce transfrontalier ont été intégrées dans le droit national du Royaume-Uni et continuent de s’appliquer.

Toutefois, dans l’état actuel des choses, il reste encore à clarifier dans quelle mesure les futures amendes imposées par la CMA pourront également être appliquées aux détaillants en ligne basés en Allemagne.

La situation ne pose pas de problème si le détaillant en ligne exerce ses activités via une succursale au Royaume-Uni. L’AMC peut alors communiquer avec cette succursale à des fins d’application.

On peut toutefois se demander ce qui s’applique dans le cas où un détaillant en ligne vend des biens ou des services directement d’Allemagne à des consommateurs britanniques.

Le règlement (UE) n° 1215/2012 (ci-après EuGVVO ; également appelé « Bruxelles I »), qui réglemente la compétence des tribunaux de l’UE ainsi que la reconnaissance et l’exécution des décisions de droit civil ou commercial, s’appliquera au Royaume-Uni après Le Brexit, ce n’est plus le cas.

La base juridique serait la Convention de La Haye du 30 juin 2005 sur les accords d’élection de for (« HVDC »), à laquelle le Royaume-Uni est partie. Toutefois, cette Convention a un champ d’application très restreint. Les litiges de consommation sont exclus.

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La base juridique pourrait être la Convention de Lugano de 2007. Le Royaume-Uni souhaiterait adhérer à cet accord. Cela dépend toutefois du consentement des autres parties contractantes, ce qui doit être considéré comme un échec.

La convention bilatérale d’exécution de 1960 pourrait jouer un rôle dans les relations avec l’Allemagne. Il n’est pas clair si cet accord sera rétabli.

Si aucun accord avec le Royaume-Uni ne s’applique, les décisions de la CMA pourraient être soumises au droit de procédure civile allemand (§§ 328, 722 ZPO) peuvent être appliqués en Allemagne. On ignore actuellement si cette voie peut être empruntée, si la réciprocité est accordée et si cette voie s’applique également aux décisions d’une autorité britannique.

Conclusion

Le 23 avril 2023, un projet de loi sur le « Digital Market, Competition and Consumers Bill » a été déposé à la Chambre des communes britannique, qui vise, entre autres, à étendre les pouvoirs de l’autorité britannique de la concurrence CMA. La loi devrait entrer en vigueur à l’automne 2024 et renforcera la protection des consommateurs au Royaume-Uni en donnant à la CMA davantage de pouvoirs pour faire respecter les droits de protection des consommateurs. La loi pourrait avoir un impact sur les détaillants en ligne basés en Allemagne si des contrats sont également conclus avec des consommateurs britanniques. Reste à savoir si et, si oui, avec quel contenu la loi sera effectivement adoptée. Nous surveillerons cela et ferons un rapport à nouveau si nécessaire.

Astuce: Avez-vous des questions sur l’article? N’hésitez pas à en discuter avec nous dans le
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