Explosion mortelle de roquettes dans un camp de déplacés à Idleb, en Syrie

Deux civils ont trouvé la mort samedi lorsqu’une explosion de roquettes, tirées par les forces gouvernementales, a touché un camp de déplacés dans la province d’Idleb, située dans le nord-ouest de la Syrie, selon des secouristes. Les Casques Blancs, une organisation de secouristes travaillant dans les régions échappant au contrôle du régime de Bachar al-Assad, ont déclaré dans un communiqué : “Deux civils, un homme âgé et une femme, ont été tués et deux autres, dont un enfant dans un état critique, ont été blessés par des frappes de missiles des forces du régime qui ont visé un camp de déplacés près de Sarmine, à l’est de la province d’Idleb”. L’incident s’est déroulé près de la ligne de front entre les forces gouvernementales et le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) qui contrôle une grande partie de la province d’Idleb. Selon un correspondant de l’AFP sur place, un missile tiré depuis des zones contrôlées par le régime a touché une tente, qui a ensuite pris feu. Les secouristes ont réussi à éteindre l’incendie. Suite à cette attaque, les habitants du camp de déplacés ont été pris de panique et beaucoup d’entre eux ont fui en emmenant avec eux leurs enfants en pleurs. Le groupe HTS, ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, contrôle actuellement la dernière poche de résistance armée dans le nord-est de la Syrie, comprenant une grande partie de la province d’Idleb ainsi que des territoires voisins des provinces d’Alep, de Hama et de Lattaquié. Malgré quelques violations répétées, un cessez-le-feu a été instauré à Idleb en mars 2020 suite à une intervention de la Russie et de la Turquie, et est généralement respecté. Avec le soutien militaire de Moscou et de Téhéran, le régime syrien a réussi à reconquérir la plupart des territoires perdus au début de la guerre, qui a débuté en 2011, et qui a causé la mort de plus d’un demi-million de personnes.