Exploration des glaciers suisses à travers les yeux de Jean-François Delhom

Publié le 23 mars 2024 à 16:38. / Modifié le 23 mars 2024 à 16:39.

Parce qu’elle est imprévisible et sans pitié, la montagne tue, même les plus aguerris, même les mieux prévenus. Après le drame de Tête-Blanche, il est d’autant plus impressionnant de découvrir Glacéle magnifique ouvrage de Jean-François Delhom, photographe sans peur qui, sur les traces du guitariste et spéléologue Etienne Mayerat, décédé depuis, est descendu dans le ventre de 25 glaciers suisses pour en ramener de stupéfiants clichés. Ces photos saisissent par leur beauté, mais aussi par leur mystère et le sentiment de leur dangerosité.

L’idée de ce «glacionaute» qui a étudié la philosophie avant de se former à la spéléologie? «Emouvoir les gens pour les sensibiliser à l’environnement.» De fait, devant ces images dont les reliefs bleutés et accidentés coupent le souffle, le temps suspend son vol. Mais c’est une illusion, renseigne le spécialiste, «car ces cavités sous-glaciaires sont éphémères et la plupart d’entre elles ont déjà disparu». Jolie manière de nous rappeler que, victimes du dérèglement climatique, nos glaciers reculent de 30 à 40 mètres par année.