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Exploration de l’art de la photographie : l’exposition Henri Cartier-Bresson au fonds Hélène et Edouard Leclerc de Landerneau

Exploration de l’art de la photographie : l’exposition Henri Cartier-Bresson au fonds Hélène et Edouard Leclerc de Landerneau

Après une incursion réussie dans l’univers fantastique de Tolkien, le fonds Hélène et Édouard Leclerc de Landerneau retourne aux réalités plus terriennes en défrichant, à partir de juin 2024, dans sa grande exposition annuelle, les contrées encore inexplorées de la photographie. Pour célébrer cette entrée de plain-pied dans une discipline artistique jusqu’alors seulement effleurée, le Fonds s’est emparé de la figure tutélaire du siècle dernier, comme l’explique Michel-Edouard Leclerc. “La photographie est un art qui n’est pas si souvent montré. En prenant le plus emblématique des photographes du XXe siècle, Henri Cartier-Bresson, on veut donner à voir toutes les facettes de l’évolution de cet art.”

Un impact universel

Difficile de trouver figure plus probante que le créateur de l’agence Magnum, décédé en 2004, à l’âge vénérable de 96 ans, qui a fréquenté aussi bien les Surréalistes au tournant des années 30 que les terrains de conflit, de la Chine communiste aux États-Unis, son inusable Leica autour du cou. Élevant la photographie, entre empreinte esthétique et appétit pour le reportage, au rang d’art, célébré à sa juste valeur depuis. “Aux États-Unis, quand on parle d’un photographe du XXe siècle, le nom de Cartier-Bresson sort toujours immédiatement. Et, en France, c’est la même chose : il est celui qui a incarné la reconnaissance de la photographie comme un art”, confirme Clément Chéroux, directeur de la fondation Cartier-Bresson et commissaire de l’exposition landernéenne.

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C’est ce long voyage à travers le temps et les continents que le fonds Leclerc tentera de reconstituer, avec la collaboration d’une fondation qui cultive, au cœur du Marais, l’héritage de 15 000 planches contact et 30 000 tirages du prolifique témoin de son époque. Le projet est d’une envergure inédite depuis la rétrospective consacrée au photographe par Beaubourg, en 2014, puisque plus de 300 clichés de Cartier-Bresson seront exposés sous les cimaises des Capucins, à Landerneau. Pour structurer cette sélection, le commissaire d’exposition a sélectionné 23 portraits du photographe comme autant de balises sur un parcours moins linéaire qu’il n’y paraît.

Un photographe multiple

Soucieux d’un anonymat qu’il jugeait nécessaire pour travailler librement, Cartier-Bresson avait été rattrapé, dès les années 1950, par la célébrité. “On a construit l’exposition sur ce paradoxe du photographe qui détestait se faire photographier, néanmoins il existe beaucoup de photos de lui.”, explique Clément Chéroux. Des clichés qui traduisent également l’évolution d’un photographe aux inclinaisons variables. “Souvent, les personnes pensent qu’il n’y a qu’un seul Cartier-Bresson, du moment où il commence à photographier jusqu’à sa mort. Or, comme beaucoup d’artistes, il a eu des périodes. On montre 23 Cartier-Bresson différents.” Pour autant de manières de sublimer l’image en noir et blanc.

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Henri Cartier-Bresson au fonds Hélène et Edouard Leclerc de Landerneau, du 15 juin 2024 au 6 janvier 2025.
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