Pour Stéphanie Boivin, directrice marketing de Latulippe, rien n’est plus important que l’expertise développée par les employés.
«C’est ainsi qu’on se démarque par rapport à nos compétiteurs. On se le fait dire. Et on le remarque», lance-t-elle, lors de la visite du Soleil au siège social sur la rue Saint-Vallier Ouest.
D’ailleurs, Latulippe s’est hissé au sommet du classement provincial des détaillants offrant la meilleure expérience sur place dans la catégorie Sports et plein air, selon l’étude WOW pilotée par la firme Léger.
À quelques points d’écart se trouve le Décathlon suivi de près par le Mountain Equipment Coop (MEC).
Pour Mme Boivin, la nouvelle qui est tombée à la mi-janvier est le résultat des efforts déployés pour faire de la bannière une référence aux yeux des amoureux de plein air.
Cela commence par des employés passionnés, insiste-t-elle.
«On prend la peine de bien recruter et de garder notre monde pour avoir des conseillers qui sont experts, qui sont passionnés et qui trippent. Peu importe le niveau des personnes devant eux, ils savent quoi recommander», met-elle sur la table.
Entre les cannes à pêche, des «trippeux» s’enthousiasment à l’idée de pouvoir échanger sur leur sport autant avec leurs collègues que les clients. Du côté de la chasse, les employés demandent de moduler leur horaire dès que la saison débute afin de s’engouffrer dans leur cache.
Latulippe se donne pour mandat «d’entretenir cette passion-là».
La clientèle étant de plus en plus informée, il devient nécessaire de se tenir à jour. D’autant plus que les clients se déplacent en succursale afin d’avoir un dernier avis avant de passer à la caisse.
Les acheteurs surveillent les nouveautés à dénicher pour tous les portefeuilles, tandis que les conseillers qui sont sur le plancher peaufinent leurs connaissances au fil des cliniques organisées par les fournisseurs.
«Notre expertise, c’est ce qui fait notre réputation», laisse-t-elle tomber.
Une histoire de famille
Un avantage qui n’est pas à négliger pour expliquer le succès de Latulippe est sa longue histoire, croit celle qui y travaille depuis deux ans.
Implanté dans le quartier Saint-Sauveur depuis près de 80 ans, le magasin a su se constituer un bassin de clients fidèles.
«Les clients reviennent d’année en année. Il y en a un peu qui ont migré vers le magasin de Lévis quand on a fait l’ouverture. Trois-Rivières, c’est une clientèle à bâtir», indique-t-elle, au sujet des trois succursales que compte à présent l’enseigne.
«On a des clients qui sont venus avec leur grand-père et leur père, de génération en génération. Pour eux, il n’y a pas d’autre adresse que Latulippe.»
— Stéphanie Boivin, directrice marketing au Latulippe
Bien qu’il s’agit d’une entreprise familiale maintenue tour à tour depuis trois générations, Latulippe ne met pas cela de l’avant. Pourtant, Mme Boivin est convaincue que l’esprit familial se ressent. «Il y a une proximité qui se crée facilement avec notre clientèle. Une fierté aussi des employés qui se dégage.»
Il n’est pas rare que certains conseillers cumulent 10 à 20 années d’ancienneté. Ceux-ci connaissent bien les frères Latulippe, copropriétaires depuis 2003, qui déambulent régulièrement au siège social.
Une saine compétition
Tel que promis, François Latulippe est d’ailleurs aperçu grimpant le grand escalier du magasin lors du passage du Soleil.
Le créneau du sport et du plein air est teinté par une forte concurrence. C’est pourquoi le copropriétaire met tant d’énergie dans le service-client.
Pour M. Latulippe, avoir un nombre important de compétiteurs est une source de motivation. Cela le pousse à se dépasser. «Sans nous inquiéter, leur présence nous stimule», laisse-t-il tomber.
En septembre, Décathlon a annoncé son arrivée dans le District 55 à Trois-Rivières pour 2025, là où est implanté Latulippe depuis près de quatre ans.
Sa venue n’est pas vue d’un mauvais œil.
Au contraire, le fait que les bannières de plein air s’installent physiquement ici et là au Québec maintient l’habitude des clients de se déplacer en magasin. Et réduit le réflexe de se tourner uniquement vers les géants en ligne, conclut M. Latulippe.
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