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entre inflation et endettement, un budget 2024 pas simple à boucler

entre inflation et endettement, un budget 2024 pas simple à boucler

Les débats autour du budget demeurent des moments de fortes concentrations pour les élus, tellement il est difficile de trouver son chemin dans ce maquis de chiffres. Présenté ce lundi soir 12 février, le débat d’orientation budgétaire d’Angers Loire métropole (Maine-et-Loire) a lancé les grandes lignes de la politique budgétaire vers laquelle se dirigera la collectivité en 2024.

En fait, c’est un budget complexe en raison d’un contexte financier tendu qui touche toutes les collectivités, comme l’a reconnu Jean-Marc Verchère, le président d’ALM. Là comme ailleurs, le prix de l’énergie fait grimper le transport, les déchets, la construction ou les travaux. Alors même qu’il faut assumer l’augmentation des dépenses de personnel et la remontée des taux d’intérêt.

« Des montants colossaux » pour le territoire intelligent

Par ailleurs, la dette reste importante. Contenue entre 2014 et 2019 autour de 375 millions d’euros, elle a bondi depuis pour flirter avec les 590 millions en 2024, la faute au tramway. À l’inverse, la fin de ce vaste chantier soulage l’Agglo d’une bonne partie de ses investissements, en net recul depuis 2020 (217 millions d’euros).

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Cette année, l’Agglo va débloquer 142 millions d’euros afin de faire face aux principaux chantiers : la voirie, l’habitat, le transport, l’eau ou le territoire intelligent. Ce dernier budget fait tiquer Silvia Camara-Tombini (PS, Angers) qui évoque des « montants colossaux » (15 millions d’euros) « alors que le retour sur investissement n’est pas près d’être à la hauteur de ce qu’on nous avait annoncés ».

Le budget Habitat fait grincer l’opposition

Mais c’est surtout l’investissement en matière d’habitat (19,4 millions d’euros) qui fait grincer l’opposition. « Est-ce que tout va s’arrêter avec la dernière ligne de tram ? Comment construire une politique écologique et sociale sans le budget nécessaire ? » interroge Claire Schweitzer (LFI, Angers). Alors que Bruno Goua (Aimer Angers) fait le constat de « l’incapacité des politiques à remplir un besoin fondamental : permettre à chacun de se loger ».

Faisant allusion au projet de nouvelle prison à l’est de l’agglomération, Jean-Charles Prono, le maire de Loire-Authion, s’est dit « surpris » de ne pas avoir trouvé « de fléchage sur le plus gros investissement de l’État sur le territoire ». Silvia Camara-Tombini le rejoint : « La construction de la prison n’a-t-elle aucun impact financier pour l’agglomération ? »

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« Notre dette est stable. C’est la marque d’une bonne gestion »

Jean-Marc Verchère assure « que la construction du centre pénitentiaire [allait] bien impacter le territoire »mais qu’aujourd’hui il ne voyait pas pourquoi « on lancerait des investissements alors qu’il n’y a pas un sou de l’État pour l’instant ».

Le président d’ALM reconnaît qu’il y a un travail à faire en matière d’urbanisation ou de logements dans les cinq ans à venir, mais, ajoute-t-il « je ne me vois pas inscrire des sommes dès maintenant ».

Guère optimiste, Silvia Camara-Tombini insiste sur l’endettement de l’Agglo, « la quatorzième Agglo la plus endettée sur 1 200, d’après l’Observatoire des territoires ». Ce à quoi Jean-Marc Verchère répond : « N ous avons diminué les emprunts à risques et notre dette est stable, hors dette tramway. C’est la marque d’une bonne gestion. »

2024-02-12 23:02:53
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