Nouvelles Du Monde

Enquête sur un jeune Syrien radicalisé et condamné pour terrorisme en France

Enquête sur un jeune Syrien radicalisé et condamné pour terrorisme en France

Après le décès le 13 octobre d’un professeur poignardé à Arras (nord) par un ancien élève portant une fiche de radicalisation islamiste, un signalement de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) a déclenché l’ouverture d’une enquête à Dax (sud-ouest) concernant ce jeune Syrien.

Le 16 octobre, il a été appréhendé “dans un contexte laissant craindre des événements liés au terrorisme islamique en France”, a déclaré la présidente du tribunal de Dax. Le tribunal, suivant les réquisitions du parquet, a prononcé une peine de cinq ans de prison ferme, avec maintien en détention et interdiction de territoire français pendant dix ans après l’expiration de la peine.

Déjà condamné en 2021 pour provocation à un acte de terrorisme, l’accusé a cette fois-ci nié en bloc les faits qui lui étaient reprochés. “Je ne veux faire du mal à personne, je ne suis pas dangereux”, a-t-il déclaré à l’audience.

Des images d’exécutions d’otages ou de combattants de l’État islamique cagoulés, tirées de vidéos diffusées par l’EI, ont été découvertes par les enquêteurs sur ses deux téléphones. Le tribunal a également retenu certaines conversations comme des “incitations” à rejoindre le jihad, telles que la phrase “Vous comptez continuer longtemps à vous plaindre devant vos écrans sans rien faire ?”, trouvée dans une conversation sur Telegram.

Lire aussi  Au Japon, un tiers des femmes de 18 ans d'aujourd'hui n'ont pas d'enfants

Pour son avocate, Me Betty Dupin, qui avait plaidé la relaxe, ce dossier s’inscrit dans un “contexte particulier”, caractérisé par “l’alarmisme prégnant où on jugerait par principe de précaution”.

Le 16 octobre à Arras, un professeur de français, Dominique Bernard, a été poignardé à mort devant son établissement par un ancien élève, un jeune Russe originaire d’Ingouchie, Mohammed Mogouchkov, fiché pour radicalisation islamiste depuis février 2021.

Un total de 330 enquêtes ont été ouvertes par la justice en France pour actes antisémites et apologie du terrorisme depuis la riposte d’Israël à l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre.

Avec AFP

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT